Blida

Limogé !



Le wali de Blida a été limogé, l'on ne sait pas trop pourquoi ni pour quelle(s) raison(s). Il ne se passe pratiquement pas un jour sans que l'on apprenne, via un faisceau d'informations, que tel ou tel responsable a été limogé. Au sens étymologique, «limoger» du nom de la ville de Limoges (France), où, en 1914, un maréchal assigna à résidence des officiers généraux qu'il avait relevés de leur commandement, au début de la Première Guerre mondiale. En tête des sanctions dites «négatives», limoger quelqu'un, c'est-à-dire le renvoyer de son travail, est une faute grave, du troisième degré comme disent les cols blancs. Du simple avertissement à verser au dossier, jusqu'à la traduction en conseil de discipline en passant par le blâme verbal ou écrit, la longue descente au purgatoire se termine par un limogeage. Mais si l'on ne compte plus le nombre incalculable de responsables limogés, tous niveaux de responsabilité confondus, il est quand même rare que ce que l'on appelle la «sanction positive» soit mise en valeur ou bénéficie d'un petit entrefilet dans la presse. Quand certains offrent l'escabeau pour une longue et laborieuse ascension vers un poste supérieur, d'autres offrent la grande échelle ou carrément l'ascenseur pour permettre à leurs employés une carrière bien remplie, avec une vie de retraité loin du besoin. Nos retraités de chez nous râlent souvent à cause de la modicité de leurs soldes. Certains ont trimé toute une vie pour se retrouver à effacer l'ardoise précédente aussitôt leur pension versée. Sa belle histoire fait le buzz sur les médias sociaux : un simple agent de nettoyage d'une compagnie aérienne africaine a poursuivi ses études pour se retrouver lui-même commandant de bord aux commandes d'un somptueux appareil. Curieux phénomène propre à nous Algériens, même le laitier ou le fermier ne se réveille plus à l'heure du coq...Quant aux commerçants, ils ne lèvent leur rideau qu'une fois le soleil est presque au zénith. Seule la faim peut pousser un homme à travailler pour gagner sa croûte. Mais quand il a la panse pleine, il ne pense qu'à danser jusqu'à ce qu'ivresse s'en suive...Pour faire simple : quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson...
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