Blida - ACTUALITES

Le comportement opposé des Algériens



Sous-estimant les risques majeures des virus, bactéries et épidémiques qui circulent dans le monde du fait des changements climatiques, de l'explosion des usines et leurs risques chimiques en plus des mutations humaines, les Algériens accordent une importance inférieure à celle qu'ils devaient l'avoir aujourd'hui sur leur comportement sanitaire. L'arrivée de la saison hivernale est synonyme de rebondissement des menaces épidémiques et la couverture vaccinale devait, en revanche, être la plus entreprise par les Algériens pour parer à tout ce qui est probable et éventuel.Déplorant, il y a quelques jours, une situation sanitaire très inquiétante face à la baisse de couverture vaccinale au pays du fait du désintérêt que portent les Algériens sur le plan sanitaire collectif, le Professeur Kamel Djenouhat, qui est le président de la Société algérienne d'immunologie et l'un des membres de la Commission nationale de suivie sur l'évolution épidémique au pays, a tiré la sonnette d'alarme sur le comportement incompatible de nombreux Algériens avec la réalité épidémique.
L'alerte donnée par le Professeur Djenouhat est en relief avec le début de la saison hivernale, une période où la mutation des virus et aussi des bactéries et autres risques épidémiques deviennent plus fortes et très éventuelles.
Toutefois, et malgré cette réalité scientifique, de nombreux citoyens semblent ne pas accorder un intérêt personnel ou même collectif à la vie sanitaire du pays. Citant des exemples concrets de pandémie et d'épidémies ou encore des bactéries et virus, dont certains sont nouveaux et ont subis des résistances face aux thérapies, le président de la Société algérienne d'immunologie, le Professeur Kamel Djenouhat avait fait observer, il y a quelques jours et sur les ondes de la Radio algérienne, que l'importance du système de détection et d'action précoce est capital pour faire face à des situations inattendues, voire surprenantes pour lutter contre ces formes de menace. Convié hier à l'émission « L'invité de la rédaction » de la Radio algérienne pour s'exprimer sur la situation pandémique et épidémique qui prévaut au pays, le premier responsable de la Société algérienne d'immunologie, en l'occurrence le Professeur Kamel Djenouhat avait, rappelons-le, évoqué une baisse de couverture vaccinale causée par le comportement humain qui peut, selon le spécialiste en immunologie, faire apparaître d'autres épidémies ou pandémies inconnues.
Très prudent et vigilant à la fois, voire même alarmiste, le président de la Société algérienne d'immunologie, Kamel Djenouhat, avait suggéré l'importance d'avoir un système national de détection et d'action précoce qui, selon lui, serait capable de faire face à l'apparition surprise d'autres pandémies, épidémies, virus ou encore bactéries étrangers et inconnus jusqu'à présent. « Nous avons déjà vécu, ensemble et partout dans le monde, la pandémie du Covid-19 qui a démontré une mauvaise préparation dans la plupart des pays, une situation par laquelle nous avons tiré des leçons, car d'autres épidémies ou encore pandémies peuvent apparaître, elles ne sont pas à exclure », avait estimé l'immunologue Kamel Djenouhat. Evoquant une autre situation inquiétante, le Chef de service du laboratoire central EPH de Rouiba (Alger) avait même fait savoir qu'« on peut faire face à des virus ou bactéries jamais vus, c'est le cas de la pandémie de Covid, comme on peut faire face à des bactéries qui existent déjà, mais qui ont subi des résistances par rapport aux thérapies, c'est ce qu'on est en train de voir avec le paludisme et la tuberculose multi-résistante. Comme on s'attend à d'autres épidémies par rapport à la baisse de la couverture vaccinale », avait alerté le professeur en immunologie. Ce dernier avait recommandé de lancer des enquêtes épidémiologiques dès que des cas apparaissent, car selon ses dires, « même si tout démarre de la biologie, c'est le comportement humain qui cause la propagation de la maladie. C'est pourquoi, il est très important d'avoir un système de détection et d'action précoce pour stopper la maladie là où elle est », avait précisé le Professeur Kamel Djenouhat. Sur le plan organisationnel et logistique, le professeur Djenouhat avait recommandé davantage l'amélioration de la prise en charge des patients atteints par des phénomènes pathologiques, « il faut aussi pouvoir agir et que les structures de santé soient capables de prendre en charge la pandémie sans négliger les autres pathologies. C'est vrai qu'il y a eu des acquisitions qui ont permis l'amélioration du diagnostic, mais sur le plan prise en charge, il reste des lacunes », avait-t-il souligné. Et pour y parvenir, le spécialiste avait recommandé une meilleure rentabilisation du temps de travail des structures sanitaires publiques, à l'exemple du privé, tout comme une très bonne prévention émanant de l'Agence de sécurité sanitaire, créée en plein pandémie de Covid-19, dira le Professeur Kamel Djenouhat.
Les leçons du Covid-19 pas retenues
En mars 2020, un foyer de contagion de la maladie de Coronavirus 2019, dont l'agent pathogène est le SRAS-COV-2, un virus à l'origine d'une pandémie, est apparu et s'est formé dans la wilaya de Blida, puis en février de la même année, un ressortissant italien est testé positif déclarant, par ce fait, un premier cas d'un étranger porteur du Covid-19 en Algérie. A Blida, seize membres d'une même famille, voire les premiers cas annoncés en Algérie, avaient été contaminés par le Coronavirus, c'était lors d'une fête de mariage à la suite de contacts avec des ressortissants algériens vivant en France. Très progressivement, les cas du Covid-19 s'enchaînait les uns après les autres et l'épidémie s'est propagée pour toucher, presque, toutes les wilayas du pays. Au total et pendant deux années de traversée, le Covid-19 avait contaminé près de 200.000 Algériens et causé la mort de plus de 4.500 autres.
Ces chiffres continuent à s'élever malgré la disparition (pas totale) de la même maladie épidémique puisque d'autres citoyens ont été emportés, durant ces deux dernières années, par la pandémie. Devant ce risque sanitaire majeur qui reste intact, permanent et troublant, le comportement des citoyens est appelé à être à la hauteur des menaces épidémiques et doit répondre à la réalité climatique, scientifique, biologique et épidémique des temps d'aujourd'hui. Posséder une culture sanitaire en ces temps de crises biologiques est devenue une nécessité absolue, voire un comportement salutaire pour chaque citoyen. Les leçons du Covid-19 doivent êtres prises très au sérieux par les Algériens, car d'autres formes inconnues et d'autres épidémies mystérieuses peuvent surgir à tout moment et partout dans le monde. Le dérèglement climatique mondial, l'apparition de nouvelles formes de guerre dites biologiques enrôlées et entraînées dans les conflits et rivalités
géopolitiques, les mutations écologiques et la croissance démographique mondiale (8 milliards de population mondiale en 2023) sont autant d'ingrédients et d'éléments qui peuvent alimenter et faire surgir de nouvelles pandémies sur la terre.
Les risques chimiques s'invitent
En face des risques pandémiques, il existe les risques chimiques qui représentent, à leurs tours, une menace sanitaire pour les citoyens.
Consciente de cette situation, la Caisse des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), agence de Sidi Bel-Abbès, avait organisé, il y a quelques jours et au sein de son siège, une campagne d'information et de sensibilisation sur la prévention des risques chimique en milieu professionnel, portant sous le thème : « Améliorer les connaissances pour la prévention du risque chimique ». Une bonne initiative. Cette campagne est une réaction devant l'expansion importante que connaît le monde dans l'activité industrielle, spécialement celles des industries chimiques, à l'exemple de l'industrie du pétrole, du plastique, des engrais et pesticides. Ces produits peuvent causer des catastrophes environnementales et sanitaires dans le milieu du travail. Elles peuvent apparaître sous forme de maladies professionnelles ou de pollution de l'environnement.
Cette sensibilisation initiée par la CNAS de Sidi Bel-Abbès est une réaction légitime à ce changement pour prévenir contre ces risques liés à l'activité ou le contact avec les produits chimiques. A travers son opération de sensibilisation, l'Agence locale de la CNAS vise à inculquer une culture de prévention des dangers chimiques dans le milieu professionnel et sensibiliser les chefs d'entreprises sur les mesures à prendre pour lutter contre ces dangers, selon chaque activité professionnelle.
Anticipant le malheur, la CNAS veut prévenir les travailleurs professionnels des risques chimiques pour que ces derniers puissent avoir une expérience salutaire et salvatrice dans ledit domaine. Un pari qui doit être relevé en raison des risques chimiques qui pèsent sur l'environnement professionnel et en raison, aussi, de l'expansion industrielle qui prend forme au pays.


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