Mazari Zohra, mère de huit enfants, est la veuve d'un garde communal tué par les terroristes lors d'une embuscade en 1997. «J'ai dû attendre six mois pour toucher la pension de 11 000 DA de veuve, sachant que mon mari a été chef de groupe», nous a dit cette femme rencontrée au campement de Blida, venue elle aussi épauler les collègues de son défunt mari.
Aujourd'hui, elle a décidé de rejoindre le mouvement de protestation mené par les gardes communaux pour arracher leurs droits car elle estime que la perte de son mari à cette époque n'a pas de prix. «Je touche aujourd'hui 28 000 DA en plus de 10 000 DA pour le mouton de l'Aïd», a-t-elle dit. La vie a été très difficile pour cette mère qui a élevé, seule, ses enfants durant des années où toute leur vie a été menacée. Selon elle, plusieurs femmes de martyrs du devoir se trouvent aujourd'hui dans la précarité totale.
«Ces familles ont dû attendre plusieurs années pour voir leurs indemnités versées. Certaines ont attendu deux ans, d'autres quatre ans. C'est beaucoup, surtout quand c'est le père qui n'est plus là». Elle déplore les maigres indemnités versées aux autres familles. «Que va faire une famille de 6 enfants avec 8000 DA et dont le père est devenu un handicapé suite à un accident en plein exercice de son travail '» Mme Mazari dira : «Le combat continue pour que toutes ces familles puissent vivre dans la dignité.»
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N B
Source : www.letempsdz.com