Feux de forêt à Chréa : le cèdre est parti en fumée Actualité : les autres articles

Des arbres protégés du Parc national ont été touchés par des incendies ravageurs, au grand dam des associations de protection des forêts.
Il fait très chaud ces derniers jours à Blida, et les nombreux feux de forêt contribuent à faire grimper le mercure. D'ailleurs, et depuis 2007, il n'y a pas eu autant de feux de forêt dans la montagne de Chréa.
D'après un premier bilan établi par le Parc de Chréa, l'on dénombre 49 foyers qui se sont déclenchés depuis le début de la saison estivale et qui ont ravagé quelque 200 hectares de forêts. Malheureusement, dans certains sites inaccessibles, les feux continuent de progresser. Les fumées, tellement importantes, sont d'ailleurs parfois visibles à partir de Blida. Les feux de forêt font aussi des ravages à Larbaâ (est de Blida) et côté ouest (El Affroun). «Ces feux étaient toutefois attendus depuis les intempéries de l'hiver.
En effet, les branchages d'arbres qui avaient cédé sous le poids des neiges et le riche couvert végétal provoqué par les pluies et la neige de l'hiver dernier favorisent les feux», insiste M. Dehal, directeur du Parc national de Chréa. Et de poursuivre : «Même le cèdre, un arbre protégé, a été touché par les incendies. Dans ce sens, l'on dénombre une cinquantaine d'hectares de cet arbre qui sont partis en fumée.» Pour notre interlocuteur, l'option des canadairs pour combattre les feux n'est pas préconisée chez nous en l'absence de grands barrages et mares d'eau dans la région. «Par contre, il faut penser aux hélicoptères qui sont plus pratiques et qui peuvent être remplis d'eau facilement», a-t-il soutenu.
Pour Yacine Khechna, président de l'association des Amis de Chréa, il y a un flagrant manque pour ce qui est de la sensibilisation afin de protéger la flore de Chréa. «Les gens y jettent n'importe quoi. Un petit morceau de verre ou un mégot peut facilement être la cause de ces dégâts. Il faut intensifier la sensibilisation pour éviter ce genre d'incident», a insisté M. Khechna.