Fausses alertes, à quand la répression '

Constat n Sur les 400 appels enregistrés quotidiennement au niveau des unités de la Protection civile de la wilaya de Blida, 80% n'ont pas de relation avec la Protection civile ou sont de fausses alertes.Les services de la Protection civile de la wilaya de Blida reçoivent quotidiennement de fausses alertes notamment le soir. Selon le directeur de la Protection civile de la wilaya le lieutenant-colonel Abderrahmane Djelloul près de 1 500 appels n'ayant pas de relation avec les interventions sont reçus par ses services. Les agents de la Protection civile déplorent des appels reçus de la part d'enfants via les téléphones mobiles de leurs parents. «Ils appellent sur le 14 pour s'amuser», nous dira le médecin de la Protection civile, le commandant Kadem Hakim Yacine. Ces appels encombrent ainsi, les lignes téléphoniques. «En cas d'appels urgents, cela sonne chez nous. Mais dans le vide car le numéro est occupé. C'est pour cela qu'on dit souvent que la Protection civile ne répond pas», a-t-il tenu à expliquer. Le mal dans tout cela, est qu'en parallèle des personnes en difficulté souffrent quelque part et n'arrivent pas à joindre les services concernés. Il y a même eu des alertes sur des feux de forêts à des heures tardives selon l'un des responsables de la Protection civile surtout lors de la saison estivale. «Nous avons rapidement mobilisé nos agents et notre matériel pour nous retrouver devant de fausses alertes», se désole-t-il. Certains appels viennent de femmes et d'adolescentes ayant appelé juste pour passer le temps d'après certains témoignages d'agents de la Protection civile. Khalil, un confrère d'une chaîne de TV privée se trouvait par hasard au niveau du centre d'appel de l'unité principale de Blida lorsqu'une jeune fille a appelé juste pour faire connaissance avec le premier élément de la Protection civile qui répondrait. «J'ai répondu à sa place et je lui ai dit qu'elle était enregistrée en direct avec ma chaîne de TV. Je lui ai expliqué qu'elle était en train de déranger et d'occuper la ligne au détriment des personnes prioritaires et en difficulté. Elle a paniqué et a tout de suite raccroché», a-t-il témoigné. Ce constat décevant est également fait au niveau des numéros verts et de secours mobilisés par les services de la Gendarmerie et la Sûreté nationale. Pourtant les numéros et les appels sont automatiquement enregistrés. Les éléments interviennent dans les plus brefs délais pour se retrouver devant «de fausses alertes» surtout à des heures tardives. Avec l'ère des nouvelles technologies de l'information, ne faudrait-il pas passer maintenant à la répression ' Un autre confrère a même proposé d'impliquer les médias surtout les chaînes radio et TV dans la lutte contre les fausses alertes afin de dissuader les appels venant de personnes de mauvaise foi.