Boulahia à Blida El-Islah s'en prend à la coalition gouvernementale

Au sixième jour de la campagne électorale, le secrétaire général dumouvement El-Islah, M.Mohamed Boulahia, a pris attache avec les citoyens de laville de Blida en leur donnant rendez-vous à la salle Mohamed Touri, le mardi1er Mai 2007 dans l'après-midi. Beaucoup de jeunes étaient présents ainsi quedes femmes en hijab. Le service était impeccable et les bénévolesaccompagnaient chaque nouvel arrivant jusqu'à la rangée où il y avait de laplace. Quelques jeunes nous ont affirmé qu'ils se trouvaient là «juste pourvoir» mais les militants étaient tous là. De prime abord, M.Boulahia a tenu àremercier les habitants de la ville des roses «pour leur chaleureux accueil» eta présenté aux travailleurs ses meilleurs vÅ“ux à l'occasion de leur fête avantde s'interroger sur sa signification « puisque, au lieu que le 1er Mai soit unejournée où on annonce les revalorisations salariales ou des lois pour lemieux-être des travailleurs, à chaque premier mai nous avons de nouvellesentreprises qui ferment et des centaines de travailleurs mis à la porte etréduits au chômage, alors peut-on dire que c'est leur fête? Le S-G d'El Islah arappelé aux présents que l'Algérie se trouve dans une situation financièreaisée «il y a beaucoup d'argent, mais cet argent a été mis dans un sac troué,qui en perd de partout», faisant allusion par là aux innombrables scandalesfinanciers qui ont marqué les quelques années écoulées. Il liera cesdétournements en prônant une revalorisation conséquente des salaires, cara-t-il déclaré: «comment se fait-il que lorsque nous avons demandé une revalorisationdes salaires, on nous a opposé une fin de non-recevoir, arguant du fait quel'Etat ne pouvait pas se permettre de pareilles dépenses, alors qu'il a pu sepermettre de laisser ces sommes faramineuses être détournées par des gens quin'ont même pas été inquiétés». Parlant des partis de la coalitiongouvernementale, M.Boulahia leur a reproché d'avoir présenté uniquement desprojets et des programmes, mais sans qu'ils soient réalisés dans la réalité.«Certains partis nous rappellent leurs programmes, mais ils oublient qu'ils nel'ont fait que sur le papier. C'est bien beau de présenter un projet, mais ilfaut le concrétiser», a-t-il martelé. Avant la fin de son intervention, lesecrétaire général d'El Islah a exhorté les citoyens à chercher le changement envotant pour son parti. Et, comme tous les partis, il a mis en garde contretoute abstention lors du vote. D'ailleurs nous avons remarqué que tous lespartis avaient une hantise maladive quant à une éventuelle abstention de votede la part des citoyens. Pour ces derniers, il y a lieu de dire que malgrél'engouement apparent, le peu de monde que drainent les meetings lors de cessix premiers jours de la campagne laisse présager d'une absence remarquée descitoyens lors du vote du 17 mai prochain.Certaines personnes que nous avons approchées nous ont répondu qu'ellesétaient blasées, ayant reçu plusieurs douches froides lors des précédenteslégislatives. «On nous a promis, comme aujourd'hui, monts et merveilles, maisnous avons remarqué qu'à chaque fois, nous avons voté pour des gens qui nesavaient que lever la main pour approuver toutes les lois», «Vous savez, si jevais voter, ce sera juste pour la forme, je n'y crois plus», «Croyez-vous quesi la députation devenait bénévole, ll y aurait autant de candidats?», furentles réponses que nous avons le plus entendues. Quoiqu'il en soit, la campagnecontinue son petit bonhomme de chemin et, faute d'un sondage sérieux etspécialisé, tout n'est que supputations.