Des industriels et des professionnels du secteur du foncier agricole ont appelé, jeudi à Blida, à la nécessité de réformer et d'actualiser la réglementation relative au foncier agricole, en vue de consacrer un développement agricole durable et de renforcer la sécurité alimentaire nationale. Les participants à un colloque national sur "Les problématiques du foncier agricole et les défis du développement", organisé par le Club des entrepreneurs et industriels (CEI) en coordination avec le Laboratoire de droit et foncier de l'Université Ali Lounici d'El Affroun, ont souligné "l'importance de réformer et d'actualiser le système foncier agricole afin de relever les défis liés au développement durable et de renforcer la sécurité alimentaire".
Le vice-président du CEI, Dr. Touami Ahmed Chafik, a insisté, à ce titre, sur la nécessité de promulgation des textes d'application de la loi 10-03, datée de 2010, fixant les conditions et modalités d'exploitation des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat. "Cette situation a engendré des problèmes et des obstacles qui ont poussé les agriculteurs à recourir à la justice, en entraînant des litiges fonciers, des pertes financières et l'arrêt de la production d'exploitations agricoles", a-t-il ajouté.
Selon le doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques, Abdessamed Akkab, cette rencontre vise à mettre en lumière les nombreuses problématiques liées à l'exploitation des biens fonciers agricoles, et à discuter des mécanismes de gestion administrative et d'exploitation optimale de ces terrains, en les soumettant à l'analyse d'experts universitaires et de spécialistes agricoles du domaine.
Il s'agit, également, a-t-il ajouté, de formuler une série de recommandations à soumettre aux instances concernées, en vue de pallier ces insuffisances et d'optimiser l'exploitation du foncier agricole. Un secteur doté d'une priorité stratégique dans la politique nationale, au regard de l'importance cruciale de la sécurité alimentaire.
A son tour, Dr Farida Larbi, de l'Université de Blida 2, a abordé les problématiques pratiques et juridiques liées à la sortie de l'indivision dans les biens fonciers agricoles (notamment les exploitations agricoles collectives). Elle a estimé que la réforme du foncier agricole constitue une étape cruciale dans le soutien de l'économie nationale, notamment face aux changements climatiques et économiques.
La présidente du laboratoire de droit et foncier, Farida Ben Othmane, a appelé, pour sa part, à l'unification des jugements rendus par les différentes juridictions à travers le pays concernant les litiges liés aux terres agricoles.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R.N.
Source : www.lequotidien-oran.com