Blida - Revue de Presse


Mort programmée de l?entreprise de réalisation Bel exemple de la réussite industrielle, l?entreprise de réalisation de Blida (ERB) tend vers la disparition pure et simple, au grand dam de ses désormais 180 travailleurs, dont le nombre s?élevait à 500 il n?y a pas si longtemps, sans parler des milliers d?une époque révolue. Spécialisée dans la construction de logements, d?infrastructure administratives et industrielles avec ses différentes unités intégrées, telles celle de production de construction métallique ou celle de production de menuiserie bois, ses employés remettent en cause la gestion des responsables et, abandonnant un combat au verdict quasi certain, ne demandent que le paiement de leurs dix-huit mois d?arriérés de salaire et qu?« on nous laisse aller voir ailleurs », diront certains de leurs représentants. « Même le Premier ministre n?a pas tenu sa promesse quant au paiement de sept mois de salaire et nous n?en avons reçu que deux mois dans leur intégralité et trois mois amputés chacun du tiers, puis plus rien depuis février 2004 », s?exclamera l?un d?eux. Des employés devraient en principe être à la retraite, mais faute de cotisation à la CNR, ils ne peuvent jouir de la relative quiétude à travers une mensualité -insuffisante certes- mais du moins régulière ; les cotisations sont suspendues par les gestionnaires actuels depuis août 2004. Ces derniers refusent même la tenue d?élections pour le renouvellement de la section syndicale depuis trois années et la désignation d?un responsable est rejetée par les ouvriers et les travailleurs. Ces derniers ne comprennent plus la vente du matériel de production à des tiers au détriment de l?entreprise et de ses projets. « Des tonnes d?acier, des camions et des grues sont vendus aux enchères pendant que nos responsables se vautrent dans les bureaux, sous-traitant les projets arrachés avec de grandes pertes », dira encore un des travailleurs. Quant à un autre, il citera, à titre d?exemple, la location de leur unité de production de carrelage à raison d?un million de dinars par mois, sans que cet argent soit versé aux différentes cotisations obligatoires pour que l?employé puisse être tranquillisé. On apprendra que cette unité produit plus de 1200 m2 /jour, que celle de la menuiserie possède une capacité de 12 logements quotidiens, que 150 t de construction métallique sortaient de l?unité, dont la superficie couverte approche les 10 000 m2 et qu?avec tous ces moyens « le marché de clôture du port d?Alger, sur les 13 km, n?a vu que la réalisation de 200 m », dira encore un des spécialistes du coffrage. Dossier de filialisation ou dossier de liquidation ? Les travailleurs veulent, dans leur grande majorité, disposer de leurs arriérés de salaire et qu?« ils fassent ce qu?ils en veulent ! », conclura un de ces vieux syndicalistes au ton nostalgique qui avait évoqué les années fastes avec la construction de 10 000 logements, les 2800 employés et le classement de l?ERB à une certaine période parmi les sept entreprises nationales les plus performantes.
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