
Annaba est sous l'eau. Cela ne date pas d'aujourd'hui. Ces trois dernières années, dès que les nuages commencent à s'amonceler dans le ciel, les habitants de cette ville ne savent plus où donner de la tête. Dame pluie ne laisse aucune chance, à la plupart d'entre eux.Il suffit, en effet, de quelques minutes d'averse seulement, pour que leurs habitations se transforment en de véritables lacs charriant toutes sortes d'immondices. Ces derniers jours, le spectacle qu'offre Annaba, grande cité est tout simplement désolant. La pluie et les flocons de neige ont laissé des séquelles dans presque tous les quartiers. Même les places publiques, et autres grands ouvrages de la ville qu'administre la commune, ont été touchés. Il est impossible de circuler dans les alentours du Cours de la Révolution, à proximité de la Chambre de Commerce et d'Industrie. Idem à la Colonne, Oued Eddeheb, Didouche Mourad, Kouba, Rizzi Amor... Dans plusieurs maisons, les séquences des orages de ces derniers jours, sont encore là. Des quartiers sont presque inaccessibles, parce que l'eau a pris d'assaut les rues et ruelles. Face à cette situation qui a rendu malheureusement impuissants beaucoup de voix se sont élevées pour faire le procès des chefs de secteurs de la commune d'Annaba. Le programme lancé depuis des années pour lutter contre les inondations a montré ses limites. Cette position est d'ailleurs partagée par beaucoup d'habitants. Et c'est d'ailleurs, à juste titre, que certains se sont interrogés sur l'utilité des grands caniveaux, et autres collecteurs réalisés à coût de milliards. Cependant, il faut reconnaître que la commune du chef-lieu de wilaya, ne peut pas aller au-delà de ce qu'elle fait actuellement pour lutter contre les inondations. Elle a atteint sa limite d'élasticité, surtout dans un contexte où l'incivisme s'est érigé et règne en maître partout. C'est un leurre que de continuer de croire que les agents de la Voirie, peuvent, seuls faire quelque chose d'efficace contre les inondations. Ce que d'aucuns assimilent à des fléaux que sont les stagnations d'eau de pluie pour cause d'obstruction des caniveaux et des bouches d'égouts, les dépasse. Et il faut donc expérimenter autre chose. Et pourtant, il a été annoncé la création de cinq entreprises communales, dont celles en charge de l'assainissement de l'environnement. Que fait cette entité communale chargée du cadre de vie et pour laquelle la wilaya a mobilisé des ressources pour réaliser de grandes opérations d'assainissement' Par ailleurs, les autorités locales sont interpellées à l'effet de ne plus fermer les yeux sur l'incivisme de certains citoyens peu soucieux de la préservation du cadre de vie. Plusieurs n'hésitent pas à obstruer volontairement les caniveaux, et les collecteurs avec des déchets d'origines diverses. A Annaba, la règlementation en matière d'érection d'immeubles n'est pas respectée. On construit n'importe comment, et n'importe où. Et c'est bien cela qui fait que certaines rues, et cités qui n'étaient plus inondables ces dernières années, connaissent aujourd'hui l'inondation. Cela ne doit plus continuer, si on veut que Annaba soit «vivable». Le mal doit donc être attaqué courageusement par la racine. La situation dans les alentours du marché «El Hattab», tourne à la catastrophe. Outre le très mauvais état de la route adjacente côté parking, la voie publique s'est transformée en dépotoirs des fruits et légumes...invendables. A ce niveau, malgré la saleté et les puanteurs qui se dégagent de ces lieux, l'on n'hésite pas à commercialiser le pain, le lait et le petit lait constamment au contact de la saleté et des égouts. Et dire que l'on parle, déjà, de campagne de nettoyage de la corniche annabie.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A D
Source : www.lnr-dz.com