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Port de Annaba : Le nécessaire dragage général des bassins


Sans faillir, le port de Annaba poursuit toujours ses activités malgré une contrainte majeure que représente l’absence de tout dragage de cette infrastructure incontournable dans le développement économique, notamment le trafic industriel et minéralier.

La dernière opération de dragage effectuée remonte loin dans le temps, tant et si bien que les registres de suivi de pareille opération ne sont plus à portée de main. Il s’agit d’un handicap dont les conséquences se répercutent sur les chiffres des activités portuaires et même des gestionnaires.Un port qui ne fait pas l’objet d’un dragage en temps opportun est un port frappé de paralysie », atteste Athmane O., un des plus vieux contremaîtres des dockers. Aujourd’hui à la retraite, il n’a toujours pas quitté les quais qu’il hante quotidiennement fidèle à l’odeur du cambouis, de la grande et petite grues mobiles, à la sueur des compagnons qui halètent sous l’effort dans les soutes à décharger ou à charger. Le dragage est la question de l’heure autour de laquelle convergent toutes les discussions en cette veillée d’arrivée de navires de gros tonnage. Toute la communauté portuaire est attentive à cette priorité des priorités qui permettra au port de se revivifier. Les changements de gestionnaires et la charge des activités opérés ces cinq dernières années au niveau des plus grosses entreprises de production imposent de nouvelles règles de jeu. Ces dernières ont motivé la réaction de grands clients ou opérateurs du port, comme les indiens de Mittal Steel, les algériens de Ferphos et les espagnols de Fertial. « L’envasement du port est une contrainte majeure que nous devons impérativement supprimer par des opérations de dragage du port. A défaut, nous risquons de réduire sensiblement nos capacités d’intervention. Compte tenu des perspectives de développement du trafic portuaire et pour favoriser la réception de navires de grande taille, le dragage constitue une nécessité absolue. Des démarches ont été effectuées auprès du ministère des Transports pour le sensibiliser sur cette question », avouera Salhi Djilali, président-directeur général de l’Entreprise portuaire de Annaba (EPAN). Les travaux préliminaires au dragage des bassins sous la gestion de l’EPAN sont déjà finalisés. Il s’agit notamment des levées bathymétriques, l’étude d’impact sur l’environnement et l’établissement du permis d’immersion. Classé 2e après celui d’Alger dans le domaine du trafic hors-hydrocarbures, d’une capacité nominale de 6 à 7 millions de tonnes, le port de Annaba a connu une sensible évolution en mouvement de marchandises. De 4 498 129 t en 2005, il est passé à 5 175 749 t enregistrées en 2006 en termes d’activité. Le phosphate (1 452 000 t), l’ammoniac (246 000 t) et les hydrocarbures (102 000 t) forment une grande partie de ses exportations et l’évolution de son trafic en 2006. Les exportations des mêmes produits étaient de 1 567 645 t en 2005. Cette évolution n’a pas touché les importations qui, malgré les efforts consentis par les gestionnaires dans tous les domaines marketing et amélioration des prestations de services, n’ont pas répondu aux attentes. Au contraire, elles ont connu une légère baisse de 0,47% en 2006. C’est donc pour tenter de contrecarrer cette tendance et d’améliorer les performances en 2007 que la direction générale a engagé de nombreux investissements pour l’acquisition et la mise en place de moyens de levage. Il en est ainsi des 2 grues de 45 et 65 tonnes destinées au traitement des marchandises diverses et à la manutention des conteneurs, du remorqueur Sidi Brahim avec ses 4120 chevaux. Le développement des capacités de traitement du trafic des céréales figure dans le planning des actions à engager pour permettre au port de Annaba de reconquérir sa place de grand pôle de transit des céréales de l’est du pays. L’acquisition d’un nouveau portique de déchargement, la rénovation du silo existant en voie d’achèvement avec la réfection des cellules de stockage et le renouvellement des équipements mécaniques et électriques sont un autre argument avancé par les responsables de l’EPAN pour bien marquer leur volonté d’aller de l’avant.
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