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Le syndicat d'El Hadjar demande la nationalisation du complexe Réconforté par les déclarations du Premier ministre


Le syndicat d'El Hadjar demande la nationalisation du complexe                                    Réconforté par les déclarations du Premier ministre
Photo : Riad
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani

La déclaration du chef du gouvernement sur la situation au complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar, selon laquelle l'Etat algérien ne restera pas sans réagir devant la disparition de cette importante usine, tout en insistant sur le fait qu'il ne cédera pas au chantage, a réconforté le conseil syndical de l'entreprise, qui voit dans cette déclaration un début de dénouement de la crise. Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, le syndicat dit suivre avec intérêt les événements et accueillera favorablement toute décision émanant des pouvoirs publics et allant dans le sens du maintien de l'activité, ainsi que de la modernisation et l'augmentation des capacités de production du complexe. Cette réaction du syndicat, qui représente près de 5 600 travailleurs, est venue au moment où le directeur général du complexe, Vincent Legouic, a déposé officiellement, hier devant le tribunal d'El Hadjar (section commerciale), une déclaration de cessation de paiement. Selon le secrétaire général du syndicat d'entreprise, Smaïn Kouadria, le complexe ArcelorMittal n'est plus en mesure de payer ses dettes (fournisseurs, salaires, crédits et prestations), qui sont restées à ce jour impayées. Cette situation, prévue par le code de commerce, a amené la direction à déclarer officiellement auprès du tribunal la cessation de paiement.Les dernières propositions faites aux pouvoirs publics par le syndicat pour juguler la crise financière qui secoue le complexe, à savoir le déblocage du financement du plan d'investissement ou la reprise par l'Etat du complexe, ont été réitérées dans le communiqué, qui précise que le message du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a été reçu 5 sur 5. Cette dernière formule a donné lieu à bien des interprétations et des spéculations, dans la mesure où chacun a compris, à sa manière, ce qu'elle véhicule. Pour le syndicat, le décryptage de la déclaration de M. Ouyahia a abouti à une interprétation qui va dans le sens d'une nationalisation du complexe sidérurgique. La double négation utilisée par le Premier ministre : «L'Etat algérien n'assistera pas sans réagir à la fermeture du complexe». Le chantage d'ArcelorMittal «ne fera pas changer de position les autorités algériennes sur la question des garanties pour les crédits» et ne permet pas d'autres interprétations. «Nos 5 600 travailleurs seraient heureux que l'Etat algérien reprenne le complexe sidérurgique, il en a les moyens financiers, et peut prendre en charge sans l'assistance de personne le plan d'investissement. Tous les cadres techniques et les ouvriers qui font tourner l'usine sont algériens, alors qu'est-ce qu'on attend pour nationaliser et en finir une fois pour toutes avec tous ces problèmes '», nous a déclaré, hier, M. Kouadria.
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