Annaba - Réserves hydriques

La citerne d’eau à Seraïdi à 1200 DA


La citerne d’eau à Seraïdi à 1200 DA
Avec tous ses atouts naturels et son panorama superbe, la commune de Seraïdi, qui porte le nom d’un valeureux chahid surnommé El Quououa (la force), est demeurée en marge du développement local.

«C’est une région qui a été carrément délaissée, voire oubliée en dépit de sa vocation touristique et agricole importante pour l’économie locale. Nous sommes victimes de l’incompétence humaine sur tous les plans», regrettent amèrement les anciens habitants.

En effet, outre les fréquents incendies de forêt de cet été à l’origine d’une canicule insupportable et de la suspension de la récolte du liège, Seraïdi a été confrontée à une pénurie d’eau potable sans précédent qui a atteint son apogée durant le mois de Ramadhan. Fort heureusement, les sources d’eau, qui ont pu être réveillées à la faveur des fortes chutes de pluies enregistrées l’hiver dernier, ont permis aux habitants de s’approvisionner un tant soit peu en eau potable, mais en quantités limitées.

Saignée

Des ménages sont contraints d’acheter le liquide précieux chez des vendeurs du dimanche même si le prix de la citerne d’eau est difficile à supporter par les bourses moyennes, estiment des habitants concernés par cette saignée déjà aggravée par les importantes dépenses du mois de Ramadhan.

Une citerne d’eau potable de 3.000 litres s’écoule à Seraïdi à 1.200 DA.

Pour les élus et les habitants de Seraïdi, l’eau potable n’arrive plus depuis presque une année à cause d’actes malveillants ayant ciblé la conduite d’eau reliant Annaba à la ville de Seraïdi. La Société de l’eau et de l’assainissement de Annaba et d’El Tarf (Seata), qui a été informée du problème, ne s’est pas encore manifestée pour entamer les travaux de réhabilitation de la conduite d’eau en question. Seraïdi au panorama privilégié et ses habitants ne méritent pas un tel sort, estime-t-on.

La situation est préoccupante à Seraïdi, qu’on continue à qualifier de perle de l’Edough. Les atouts naturels de cette commune jadis touristique au lieu d’être exploités et mis à profit pour la promotion de toute la région ne constituent-ils pas aujourd’hui une malédiction.

L’hiver dernier où la neige est tombée abondamment sur le massif de l’Edough, a provoqué l’isolement des populations de Seraïdi et de ses zones éparses. C’est dire la nécessité pour les pouvoirs publics de réfléchir aux voies susceptibles de rentabiliser les atouts naturels de cette contrée connue pour ses châtaignes et noix ainsi que ses pommes réputées pour leur saveur incomparable.


Tewfiq G
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