Annaba - Revue de Presse


Le code du travail n?est pas respecté Les multiples contrôles opérés auprès des entreprises étrangères ont dévoilé plusieurs dérapages. Les fausses déclarations et le défaut de délivrance du permis de travail sont les principaux cas recensés. Engagées depuis près de deux ans sur plusieurs chantiers dans la wilaya de Constantine, les entreprises étrangères ne sont pas en odeur de sainteté concernant le respect du code du travail algérien. Les plaintes déposées au niveau des services de l?inspection du travail ont poussé cette dernière à approfondir ses investigations, surtout que les recruteurs étrangers semblent recourir à des méthodes peu orthodoxes. C?est la fameuse société chinoise de l?engineering et des constructions (CSCEC), chargée de plusieurs chantiers dans le bâtiment, et à laquelle a été confié le fameux projet de la ville universitaire de Ali Mendjeli, qui se trouve au centre d?une série de violation des procédures d?embauche. On apprend ainsi que l?inspection du travail de la wilaya de Constantine vient de soulever des irrégularités constatées en matière de déclaration de ses employés. Il s?avère ainsi que la CSCEC ne s?est pas conformée à la réglementation en procédant au recrutement de 114 travailleurs chinois n?ayant pas la qualification de technicien, comme stipulé dans le contrat signé avec la partie algérienne. En fait, il a été constaté, après investigation, que les concernés ne sont que de simples man?uvres, dont 17 d?entre eux ont été transférés de la wilaya de Annaba à la wilaya de Constantine sans avoir obtenu un permis de travail spécifique à la wilaya d?accueil, comme le stipule la législation. La même entreprise est en infraction pour avoir embauché 67 travailleurs algériens sans avoir établi une convention au préalable, document exigé pour préserver les intérêts matériels des recrutés en cas de litige. On se rappelle bien qu?il y a eu déjà des antécédents en la matière, surtout de la part des entreprises engagées dans les chantiers du bâtiment à la nouvelle ville Ali Mendjeli. L?exemple parfait demeure celui de la société turque Uransan, qui s?est vue résilier ses contrats de construction du logement social par l?OPGI, suite aux retards considérables enregistrés dans la réception des unités programmées. Cette société est l?objet de poursuites judiciaires de la part de 160 ouvriers algériens et 7 autres étrangers pour non-paiement des salaires et licenciement abusif. « La réglementation algérienne est très claire au sujet de la délivrance du permis de travail ou de recrutement des travailleurs étrangers », affirme Noureddine Boulassel, directeur de l?emploi de la wilaya de Constantine, qui précise que le recrutement des man?uvres étrangers non qualifiés est strictement interdit, car la priorité est donnée à la main-d??uvre locale. Par ailleurs, la direction de l?emploi demeure seule habilitée à délivrer un permis de travail, valable pour une année, et uniquement sur le territoire de la wilaya, exception faite pour les projets d?envergure nationale, à l?exemple de celui de l?autoroute Est-ouest, où la validité de ce document sera étendue à plusieurs wilayas.
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