Annaba : Ça flambe!

L'Algérien s'est habitué à ce genre d'inflation qui ne dit pas son nom, à chaque occasion de «moussem» ou de fêtes. Comme quoi la machine se met en marche dès qu'il s'agit de gain d'argent mal acquis, au détriment du pauvre citoyen au bas revenu qui ne s'est plus où donner de la tête, entre le trousseau scolaire et le couffin du mois de ramadhan, pourtant mois de la Rahma et de la solidarité. Preuve en est à Annaba, au deuxième jour du carême, la mercuriale des fruits et légumes et les prix des viandes, ont connu une hausse à travers les marchés de la ville agressant le porte-monnaie des citoyens qui ne savent plus sur quel front lutter. En effet, les consommateurs s'attendaient au moins à ce que les prix restent stables, des fruits et légumes, mais rien ne fut.

La pomme de terre de mauvaise qualité est passée de 25 à 40 DA le kg, alors que la carotte et la courgette ont grimpé à 50 DA et plus, la salade a atteint le plafond avec 100 DA et le kilo d'olives est affiché à 280 DA. Les haricots dépassent le seuil des 110 DA le kilo.

C'est le même constat pour les fruits, le kilo de raisin à 60 DA à la veille de ramadhan est passé hier à 100 DA et plus. Tout comme la pomme dont le prix oscille entre 80 et 100 DA le kg. Du côté des viandes, le kilo d'agneau est vendu entre 600 et 650 DA, alors que la viande bovine est à 800 DA. Même le poulet a pris des ailes avec 250 DA le kg, et l'oeuf est cédé à 9 et 10 DA. Même les «dioules» et les herbes qui servent à la préparation des «boureks» et de la «chorba» ont connu leur part d'augmentation.

Devant une telle inflation des produits en général, le consommateur est déjà plongé dans l'inquiétude de joindre les deux bouts en ce mois de fortes dépenses, particulièrement pour les petites bourses.