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Zoom sur Climat-de-France ou la "Colombie algérienne"



Zoom sur Climat-de-France ou la
Une histoire qui se lit à fleur de béton. Les façades, envahies de linge, de paraboles et de climatiseurs, et certaines parties du bâtiment ont été transformées au cours des années selon les besoinsd'habitants qui s'entassent parfois dans de minuscules réduits.Une histoire qui se lit à fleur de béton. Les façades, envahies de linge, de paraboles et de climatiseurs, et certaines parties du bâtiment ont été transformées au cours des années selon les besoinsd'habitants qui s'entassent parfois dans de minuscules réduits.Avec l'exposition "Villes africaines en mouvement" organisée à l'occasion de la biennale de Venise, le cabinet Architecture-Studio invite à une plongée sensorielle, au coeur de l'ébullition urbaine.. Depuis un peu plus d'un mois, une cité algérienne réputée pour ses divers trafics s'est installée à Venise, à deux pas du Rialto, où des millions de visiteurs défilent chaque année pour se prendre en photo face au pont des Soupirs. Cette cité, c'est Climat-de- France, un ensemble monstrueux d'Oued- Koriche imaginé par l'architecte marseillais Fernand Pouillon dans les années 50 et qui, depuis, domine toujours Bab-El-Oued.À l'occasion de la 56e Biennale de Venise, qui se tient en Italie jusqu'au 22 novembre 2015, le cabinet Architecture-Studio organise une exposition intitulée "Villes africaines en mouvement" dans son fort coquet centre, la CA'ASI. Principal invité de cet événement, le photographe Stéphane Couturier, qui travaille sur les mutations de l'espace urbain et s'est particulièrement intéressé aux réalisations de Pouillon dans la cité phocéenne comme à Alger. Ses photos présentées à Venise ? parmi lesquelles un très impressionnant panoramique ? restituent l'étonnante ambiance de Climat- de-France.Cinq mille logements conçus il y a plus de cinquante ans, une cour centrale ornée de 200 colonnes et rebaptisée parfois "la Colombie", et une histoire qui se lit à fleur de béton. Les façades, envahies de linge, de paraboles et de climatiseurs, et certaines parties du bâtiment ont été transformées au cours des années selon les besoins d'habitants qui s'entassent parfois dans de minuscules réduits. Les hommes ont modifié l'architecture, la détournant parfois de ses objectifs initiaux, mais l'architecture n'a-t-elle pas elle aussi pesé sur les hommes ? ou du moins créé une atmosphère propice à un certain état d'esprit 'C'est de Climatde-France, faut-il le rappeler, que sont parties les émeutes de la faim en 1988. L'ensemble fut en outre longtemps sous la coupe du FIS... et entra en ébullition en 2011. Cela, Stéphane Couturier ne le raconte pas, préférant faire ressentir au visiteur la réalité du quotidien dans la cité. Une vidéo à 360°, ininterrompue, montre l'ensemble de la cour intérieure du bâtiment, laisse deviner les débrouilles du système D et la survie au jour le jour, mais permet aussi d'imaginer l'enfermement panoptique produit par un tel lieu.Avec l'exposition "Villes africaines en mouvement" organisée à l'occasion de la biennale de Venise, le cabinet Architecture-Studio invite à une plongée sensorielle, au coeur de l'ébullition urbaine.. Depuis un peu plus d'un mois, une cité algérienne réputée pour ses divers trafics s'est installée à Venise, à deux pas du Rialto, où des millions de visiteurs défilent chaque année pour se prendre en photo face au pont des Soupirs. Cette cité, c'est Climat-de- France, un ensemble monstrueux d'Oued- Koriche imaginé par l'architecte marseillais Fernand Pouillon dans les années 50 et qui, depuis, domine toujours Bab-El-Oued.À l'occasion de la 56e Biennale de Venise, qui se tient en Italie jusqu'au 22 novembre 2015, le cabinet Architecture-Studio organise une exposition intitulée "Villes africaines en mouvement" dans son fort coquet centre, la CA'ASI. Principal invité de cet événement, le photographe Stéphane Couturier, qui travaille sur les mutations de l'espace urbain et s'est particulièrement intéressé aux réalisations de Pouillon dans la cité phocéenne comme à Alger. Ses photos présentées à Venise ? parmi lesquelles un très impressionnant panoramique ? restituent l'étonnante ambiance de Climat- de-France.Cinq mille logements conçus il y a plus de cinquante ans, une cour centrale ornée de 200 colonnes et rebaptisée parfois "la Colombie", et une histoire qui se lit à fleur de béton. Les façades, envahies de linge, de paraboles et de climatiseurs, et certaines parties du bâtiment ont été transformées au cours des années selon les besoins d'habitants qui s'entassent parfois dans de minuscules réduits. Les hommes ont modifié l'architecture, la détournant parfois de ses objectifs initiaux, mais l'architecture n'a-t-elle pas elle aussi pesé sur les hommes ? ou du moins créé une atmosphère propice à un certain état d'esprit 'C'est de Climatde-France, faut-il le rappeler, que sont parties les émeutes de la faim en 1988. L'ensemble fut en outre longtemps sous la coupe du FIS... et entra en ébullition en 2011. Cela, Stéphane Couturier ne le raconte pas, préférant faire ressentir au visiteur la réalité du quotidien dans la cité. Une vidéo à 360°, ininterrompue, montre l'ensemble de la cour intérieure du bâtiment, laisse deviner les débrouilles du système D et la survie au jour le jour, mais permet aussi d'imaginer l'enfermement panoptique produit par un tel lieu.


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