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Zone euro
L'inflation en août et le chômage en juillet sont restés stables dans la zone euro, selon des chiffres diffusés mercredi jugés décevants et qui devraient accroître la pression sur la BCE pour relancer l'économie."Un taux d'inflation seulement stagnant et des signes d'un marché du travail balbutiant devraient pousser la BCE à de nouvelles actions", a estimé Howard Archer, analyste de IHS Markit. Dans les 19 pays qui ont adopté la monnaie unique, les prix ont progressé de 0,2% sur un an, comme en juillet, selon une première estimation de l'Office européen de statistiques Eurostat. Un chiffre inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur une inflation de 0,3%, d'après le consensus établi par le fournisseur d'informations financières Factset. Il reste également très éloigné de l'objectif que s'est fixé la Banque centrale européenne (BCE) d'une inflation de presque 2%, niveau jugé bénéfique à l'activité économique. Sur le front de l'emploi, même stagnation, même déception: le chômage est resté stable en juillet dans la zone euro à 10,1%, ce qui est légèrement moins bon que le taux de 10% attendu par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.Certes, c'est le plus faible taux enregistré depuis juillet 2011, mais il est bien au dessus du chiffre moyen du chômage pendant la période comprise entre 1999 et 2007, avant que la crise dans la zone euro n'éclate (8,8%). Ces deux données devraient donc faire monter la pression sur la BCE pour qu'elle prenne de nouvelles mesures pour stimuler l'activité du crédit afin de relancer la croissance et l'inflation en zone euro. L'institution a déjà considérablement renforcé ces derniers mois ses mesures de soutien à l'économie, en abaissant ses taux à des niveaux historiquement bas, en mettant des prêts géants bon marché à disposition des banques et en rachetant en masse des titres de dettes tous les mois sur les marchés. La prochaine réunion de politique monétaire de la BCE est prévue pour le 8 septembre. Particulièrement décevant selon les analystes: le taux de l'inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac), plus révélatrice de la tendance car elle ne comprend pas les produits les plus volatils. Elle a ralenti en août à +0,8%, contre +0,9% en juillet et en juin. De nouveau, les prix de l'énergie tirent le taux d'inflation vers le bas. Toutefois en août, leur baisse est moindre (-5,7%) qu'en juillet (-6,7%), après -6,4% en juin et -8,1% en mai. L'analyste d'ING Bert Colijn estimait qu'"il (était) également improbable que les salaires augmentent ces prochains mois (ce qui pousserait les actifs à consommer et par ricochet relancerait les prix, ndlr) car le taux de chômage est toujours élevé". De fortes disparités subsistent parmi les pays ayant adopté la monnaie unique. Les taux de chômage les plus faibles en juillet ont été enregistrés à Malte (3,9%) et en Allemagne (4,2%). Les taux de chômage les plus élevés ont été relevés en Grèce (23,5% en mai 2016, dernier chiffre disponible) et en Espagne (19,6%). La France fait un peu moins bien que la moyenne avec un taux à 10,3%. Dans l'ensemble des 28 Etats membres de l'Union européenne, le chômage s'est établi à 8,6% en juillet, stable par rapport au taux de juin.
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