Algérie - A la une


Zerga mon amour
Ramassé, le regard orienté vers le vide et assis tel un potentat local que l'on se doit de visiter, il ne donne pas signe d'une activité frénétique. Recevant quelques vagues ambassadeurs et envoyant des messages d'anniversaire à des pays éloignés dès son retour de Grenoble, le Président semble bien décidé à garder son fauteuil jusqu'à la dernière goutte de vie qu'il porte en lui.Ce n'est pas de sa faute, estiment les spécialistes, la cause est une addiction très forte au pouvoir, dont il ne peut plus se passer au risque de tomber bien plus malade qu'il ne l'est. Mais il n'est pas le seul, au niveau national, les mêmes spécialistes expliquent que si le Président est drogué au pouvoir, les députés le sont à l'argent, les jeunes aux drogues douces et dures et le reste des Algériens à la pomme de terre, ce qui explique la flambée des prix sur le marché.Dans l'ensemble de ces addictions, c'est évidemment les benzodiazépines, molécules comme la «zerga» ou «madame courage» qui font le plus de dégâts, près d'un million et demi de ces pilules seraient ainsi consommées par an, Rivotril, Diazepam ou Roxil pour les plus célèbres, à 400 DA l'unité et avec un prix qui peut facilement être multiplié par 5 en période de pénurie, ce qui en dit long sur l'addiction.C'est probablement là où l'affaire se boucle, entre le sommet et la base, les benzodiazépines, étant utilisés d'abord contre la maladie de Parkinson, altèrent fortement la capacité de jugement, ce qui permet de faire à peu près ce que l'on a envie de faire, sans aucune inhibition ou remords. Le Président n'est pas dans ce cas, bien que l'ensemble des décrets signés sans contrôle moral ou médical puissent faire penser le contraire. Selon les estimations, il y aurait 400 000 consommateurs de drogues en Algérie. Mais les drogues qui font le plus de dégâts à la société ne sont pas forcément celles que l'on croit.







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