Algérie

Youssou N?dour. Chanteur sénégalais et chantre de la world-music


Un artiste au chevet de l?Afrique Le problème avec le paludisme, c?est que beaucoup d?Africains, même parmi les leaders, ne prenaient pas le problème au sérieux. Nous avons fait un travail de sensibilisation qui commence à porter ses fruits », explique le musicien à l?AFP, à la sortie d?entretiens à la Maison-Blanche. « Il fallait une voix autorisée qui dise : ??moi, je vis en Afrique, je suis impliqué, je participe au débat?? », ajoute le chantre de la worldmusic que son succès international n?a jamais fait quitter Dakar, sa ville natale. Pour aller plus loin, le chanteur militant veut organiser un « sommet de communicateurs traditionnels » africains contre le paludisme. « Sommet n?est peut être pas le bon mot, mais je veux mettre en place un briefing impliquant les communicateurs traditionnels des zones où le paludisme fait le plus de ravages », explique le musicien dont la mère était griotte. Il veut encourager « ces griots, ces marabouts, ces rois locaux qui, parfois, sont plus écoutés localement que le président d?un pays, à s?engager à communiquer auprès des populations » pour les sensibiliser à la prévention. Youssou N?Dour rêve de constituer ainsi une « caravane » avec ce groupe de leaders traditionnels pour qu?ils se rencontrent en Afrique, mais aussi à Washington auprès des organismes bailleurs de fonds, et au Japon où doit se tenir le prochain G8. « Je dis merci au Congrès, merci à la Maison-Blanche, merci à la France, merci au G8, mais ce n?est pas suffisant. Il faut faire plus, parce que c?est un million d?enfants qui meurent », conclut le musicien. La production locale, et à bas prix, de moustiquaires, imprégnées de répulsif, est une des clés pour protéger notamment les enfants et les femmes enceintes, principales victimes de cette maladie, véhiculée par un parasite transmis par la piqûre d?un moustique qui provoque de très fortes fièvres récurrentes. En Tanzanie, s?est créée la première usine de moustiquaires imprégnées qui en a fabriqué 10 millions en 2007, se félicite le chanteur. Toutefois, pour couvrir 80% des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans exposés au paludisme en Afrique, il faudrait produire entre 130 et 264 millions de moustiquaires. L?artiste africain doit, jusqu?au 10 décembre, faire une série de concerts en Amérique de Nord, qui le mènent notamment à Philadelphie, New York, Montréal, Los Angeles, San Francisco, mais aussi dans le Michigan (nord) et le Colorado (ouest). Depuis 2004, le chanteur sénégalais, ambassadeur de bonne volonté de l?Unicef, a aussi embrassé la cause de la lutte contre le paludisme. Il aide le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme à agir contre ce fléau qui grève 40% des dépenses de santé des pays touchés, surtout l?Afrique, et coûte 12 milliards de dollars par an en perte de productivité aux pays en développement. Le Fonds mondial contre le paludisme est financé par une trentaine de pays, dont les membres du G8, et par la Fondation Gates. (AFP)


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)