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Yousfi confirme que le pays est en crise


Yousfi confirme que le pays est en crise
Affichant ses incertitudes quant à un futur proche du pays, il affirmera notamment : «Nous ne savons pas combien de temps va durer la crise», en soulignant que le pays a besoin de financer son développement économique sans recourir à l'endettement à l'international. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait pour sa part estimé mercredi lors de son passage au Journal télévisé, que la baisse des prix du pétrole «s'annonce plus longue que prévu et pourrait s'étaler jusqu'en 2019». Il soulignera que le gouvernement, qui s'est réuni mercredi autour des répercussions de la crise, a relevé la difficulté d'anticiper la dégringolade des cours du pétrole.Selon lui, «personne n'était en mesure d'anticiper une telle baisse, de 120 à 50 dollars», avouant que l'Algérie «est dans la crise», mettant ainsi de côté l'optimisme inapproprié qu'il affichait depuis des mois. Se rendant à l'évidence, il ajoutera que «la baisse des prix du pétrole va se poursuivre», en s'appuyant sur les prévisions du FMI, publiées dans sa mise à jour des perspectives mondiales pour 2015. Il rappellera ainsi que les marchés tablent sur un prix d'environ 57 dollars le baril en moyenne en 2015 et une remontée progressive à 72 dollars le baril à l'horizon 2019. Une projection qui est très mal venue pour l'Algérie et qui risque de mettre à mal les ambitieuses réalisations prévues dans le plan quinquennal 2015- 2019 au vu de la dégringolade des cours du brut et les incertitudes entourant le marché mondial de pétrole.Augmentation de la production pétrolièreDans cette conjoncture difficile, le ministre de l'Energie a évoqué, pour sa part, la possibilité d'augmenter la production pétrolière du pays. Une option qui permettrait à l'Algérie de produire au delà du quota de 1,2 million de barils par jour fixé par l'OPEP à l'Algérie. Dans une intervention sur l'état des lieux du secteur de l'énergie face à la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l'Assemblée populaire nationale (APN) Youcef Yousfi a estimé que «pour faire face à la baisse des cours de brut, qui a occasionné la baisse des recettes à l'exportation du pays, l'augmentation de la production d'hydrocarbures est envisagée.» «Aujourd'hui, nous sommes en train d'accélérer le développement de dizaines de gisements. Nous allons étudier la possibilité d'augmenter notre production en hydrocarbures pour faire remonter les revenus du pays», a notamment déclaré le ministre à l'APN.Youcef Yousfi a précisé par ailleurs que l'option de pomper plus de pétrole envisagée par son secteur est rendue nécessaire par le besoin de maintenir les recettes en devises du pays qui ont pâti de la baisse des cours du brut sur les marchés internationaux. Il reste à savoir si cette option envisagée comme porte de sortie sera jouable pour Sonatrach. Pour faire face à la crise, le Premier ministre a rappelé de son côté que la rationalisation des dépenses publiques compte parmi les mesures adoptées par le gouvernement, qui a inscrit au titre de ses priorités également la maîtrise des importations afin de mettre fin au «gaspillage» constaté dans certains secteurs. «Notre souci majeur est de maîtriser l'importation et de combattre le transfert illicite de devises».Dans cette optique, les licences d'importation seront relancées à partir de l'année en cours, a rappelé Abdelmakek Sellal, annonçant qu'un projet de loi sera prochainement soumis au Parlement. Le Premier ministre a informé par ailleurs que «des instructions ont été données au groupe pharmaceutique Saidal en vue d'augmenter la production de médicaments» et a également évoqué un appel d'offres international, lancé par Sonelgaz pour l'acquisition d'équipements et de consommables, qui a été annulé car les produits concernés étaient fabriqués par des usines algériennes. Pour le Premier ministre, ces mesures s'inscrivent dans une nouvelle vision définie par le gouvernement au profit de l'économie nationale à travers la maîtrise des dépenses publiques, l'encouragement de la production locale et des investissements étrangers.




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