Algérie - A la une


Yousfi
La production ou plutôt l'expérimentation du gaz de schiste n'est pas nouvelle en Algérie! C'est la révélation faite, jeudi dernier, par le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, lors de son audition par la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l'Assemblée populaire nationale (APN).Le ministre a fait savoir sans ambages que la Sonatrach produit du gaz non conventionnel dans le bassin d'Ahnet depuis presque trois ans. «Mais il s'agit d'une production expérimentale», a-t-il souligné avant de détailler cette production «expérimentale». «Elle a été entamée en 2012 avec un volume de 40.000 m3/jour pour passer à 200.000 m3/jour en 2014, et qui va doubler incessamment pour atteindre 400.000 m3/jour», précise-t-il.Le ministre qui s'est pris au jeu des révélations a même fait savoir que la production actuelle alimente une centrale électrique à In Salah. «Sonatrach va maintenir cette production qui sert à alimenter une centrale électrique à In Salah, pendant quatre ans, le temps qu'elle achève l'évaluation des techniques d'extraction du bassin d'Ahnet et l'étude de sa rentabilité commerciale», a rétorqué Youcef Yousfi. En résumé, le ministre de l'Energie indique que les véritables expérimentation de ce gaz non conventionnel ont débuté bien avant la loi sur les hydrocarbures votée en janvier 2013, qui autorise l'exploitation du gaz de schiste et surtout avant le lancement expérimental «officiel» du 27 décembre dernier qui a provoqué la colère des habitants du Sud.D'ailleurs, en parlant de ces contestations des populations du Sud, Youcef Yousfi estime que «leurs craintes sont légitimes du fait de leur méconnaissance des techniques de production de ce gaz non conventionnel». Toutefois, le ministre a tenu à les rassurer en expliquant les différentes mesures de précaution prises par Sonatrach lors des forages de schiste afin de protéger les nappes d'eau, tout en tenant à préciser que la plupart des réserves d'hydrocarbures de l'Algérie sont situées dans des roches schisteuses et dont l'extraction nécessite l'utilisation de la fracturation hydraulique. Il a fait savoir que la Sonatrach a même besoin d'utiliser cette technique pour optimiser l'extraction des gisements conventionnels comme celui de Hassi Messaoud, plus grand champ pétrolier du pays, en production depuis 1956.Selon le ministre, 75% des réserves de Hassi Messaoud sont situées dans des roches de schiste imperméables et peu poreuses nécessitant la fracturation hydraulique pour les extraire. Néanmoins, le premier responsable de l'énergie dans le pays a encore une fois insisté sur le fait que l'Algérie n'était qu'en phase d'évaluation de ses réserves de gaz de schiste, une étape qui va s'étaler sur quatre années. «Actuellement, nous sommes en phase d'évaluation des techniques d'extraction et d'étude de rentabilité commerciale du bassin d'Ahnet», a-t-il attesté s'alignant sur la position officielle du gouvernement qui n'était pas la sienne au début de la crise.





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