Algérie - Coutumes et Traditions Diverses

yennayer 2963
ennayer 2963 : la fête multimillénaire revient
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le 11.01.13 | 10h00 5 réactions
zoom | © D. R.
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Demain nous fêterons le nouvel an amazigh. Un rendez-vous annuel incontournable pour la communauté berbère. Plus qu’une célébration traditionnelle, Yennayer continue à être observé dans toutes les régions d’Algérie ainsi que dans l’ensemble du Maghreb.

Bien qu’il ait perdu de sa consistance, Yennayer a repris de manière plus marquée ces dernières décennies. «Célébrer Yennayer chaque année est une manière de revendiquer son appartenance à un groupe multimillénaire. Nous sommes tous liés, où que nous soyons sur le territoire national et même à l’étranger, avec toutes les festivités organisées par la communauté berbère», explique Nabila Haouchine, anthropologue. «Au-delà du caractère festif, il y a cette symbolique d’union et de prise de conscience des autorités. Chaque année, une multitude d’activités culturelles sont organisées dans les communes et wilayas.»

Rites

Une riche programmation est prévue dans tous les théâtres, Maisons de la culture, Maisons de jeunes, centres culturels des wilayas. Cette année, même les restaurants s’y mettent en organisant le repas de Yennayer, à l’exemple des restaurants Hippopotamus d’Alger, La Perle à Staouali, et Dar Lahlou, aux Pins Maritimes.
Cette fête se manifeste par diverses traditions et des rites particuliers qui s’attachent à la même signification globale, mais se déclinent selon des variantes diverses au fil du temps et des lieux. Le partage du repas – immensi n’yennayer en amazigh – prend alors une dimension particulière, chargée d’émotion et de solennité. C’est généralement un plat de couscous ou de feuilles de pâte (t’chekhchoukha à l’Est ou r’gag à l’Ouest…) ou d’autres plats traditionnels auxquels on associe, par la suite, des friandises, des dattes et des fruits secs (abricots, raisins, figues…). Ces derniers sont souvent assemblés dans de grands plats où chacun vient puiser sa part.

Mythes

Aux côtés des célébrations traditionnelles en famille ou dans les communautés de voisinage, les institutions culturelles proposent des programmes divers sur l’ensemble du territoire national.
Yennayer c’est également des saveurs culinaires. Ces derniers permettent de regrouper tous les membres de la famille ou du clan. En cette occasion, on doit manger à satiété pour conjurer et éloigner la perspective malheureuse de la sécheresse ou d’une mauvaise récolte, synonymes de faim. De nos jours, c’est l’art culinaire qui prévaut, les femmes réinventent les plats d’avant pour le plus grand plaisir des yeux !

Communion

D’un endroit à l’autre, la fête de Yennayer s’accompagne de différents rites comme celui des défilés de costumes et de masques, sortes de petits carnavals joyeux. Celui des Béni Snouss, au sud de Tlemcen, est un de ceux qui ont survécu. Il existe aussi plusieurs mythes qui sont l’occasion de jeux et d’échanges entre générations. On connaît surtout celui de la vieille, el aâdjouza. Depuis quelques décennies, Yennayer revient progressivement dans les pratiques socioculturelles et les médias, qui relatent ses célébrations, contribuant à cette résurgence plus marquée. C’est donc un moment fort de communion et de convivialité au sein des familles, des villages et des communautés anciennes où l’on tenait à ce que tout le monde soit présent.

Faten Hayed
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