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Yennayer
Un dossier est ficelé et sera envoyé prochainement à l'Unesco pour inscrire Yannayer au patrimoine universel», a déclaré Bilek Hamid, archéologue et sous directeur du patrimoine au sein du Haut commissariat à l'amazighité (HCA), lors de la rencontre scientifique autour de la thématique du nouvel an berbère, qui s'est déroulée mardi dernier à l'université de Béjaïa, sous l'égide de la faculté des Lettres et des langues.Par cette démarche, le HCA passe à la vitesse supérieure dans sa revendication d'officialiser Yennayer et Tamazight, alors que les autorités du pays continuent de tergiverser sur la question. Pour Hamid Bilek, l'objectif de la rencontre est de «renforcer le dossier à envoyer à l'Unesco». L'orateur a déroulé l'histoire de l'Afrique du nord et est allé sur les traces du roi Chachnaq et de son accession à la tête de la 22ème dynastie pharaonique en l'an 950 Av.JC, évènement «glorieux» choisi par l'académie berbère pour célébrer le nouvel an berbère. En expliquant le choix de cette date-repère, il considère qu'il s'agit d'«un référent historique majeur pour toute l'Afrique du nord». De son côté, bien que favorable à l'officialisation de Yennayer, le professeur de tamazight Rabehi Allaoua ne semble pas approuver tout à fait le choix de cette date laquelle, à ses yeux, «n'est pas très glorieuse puisque, depuis, l'Afrique du nord n'a pas arrêté d'essuyer invasion après invasion jusqu'à une date récente».Les participants à la journée d'étude, dont l'anthropologue Ali Sayad, qui a donné une conférence intitulée «yennayer, entre mythes et réalité», ont tous plaidé pour que cette journée (12 janvier) devienne «fériée», «chômée» et «payée». Parallèlement à la table ronde, suivie du débat, les organisateurs ont projeté un film documentaire intitulé Iaâssassen netmourth, les gardiens du pays. Le film, paru en 2013, représente les rituels de Yennayer.


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