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Yémen
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé les rebelles chiites au Yémen, et ceux qui ont de l'influence sur eux, à rejoindre la table des négociations.Cela doit marcher dans les deux sens, a dit M. Kerry en marge du Conseil de l'Arctique au Canada, précisant que l'Arabie saoudite avait annoncé passer à la phase humanitaire de sa campagne. Nous avons besoin que les Houthis et ceux qui ont de l'influence sur eux soient prêts à rejoindre la table des négociations, a-t-il dit.Les Etats-Unis avaient déjà nommé un médiateur et les deux parties semblaient prêtes à discuter pour trouver un lieu pour négocier, a encore dit M. Kerry.Maintenant la clé est de lancer cela et de commencer les discussions le plus vite possible car une solution politique est absolument essentielle, a-t-il repris.Des civils innocents sont pris dans les violences au Yémen et c'est une priorité absolue d'essayer de minimiser ce genre de chose. J'espère que dans les jours à venir il y aura une désescalade et que nous pourrons nous retrouver dans un endroit où des négociations pourront se tenir, a-t-il conclu. Poursuite des raids La coalition menée par l'Arabie saoudite a de nouveau frappé vendredi la rébellion chiite dans le sud du Yémen. Le conflit entre rebelles et fidèles du président yéménite n'épargne pas les enfants: selon l'ONU, 115 d'entre eux ont péri dans les hostilités. La coalition a lancé à cette date des raids aériens pour soutenir les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi et contrer les rebelles Houthis. Ceux-ci menacent de prendre le pouvoir dans ce pays pauvre de la péninsule arabique. L'Iran chiite est accusé de soutenir militairement les rebelles, mais Téhéran dément, assurant ne livrer qu'une aide humanitaire. Neuf navires iraniens soupçonnés par les Etats-Unis de transporter des armes à destination des insurgés ont fait demi-tour vendredi alors qu'ils faisaient cap sur le Yémen. Les Houthis ont pris la capitale Sanaa en janvier et sont ensuite descendus vers le sud du pays, jusqu'à entrer dans Aden, la grande ville du sud. Le président Hadi s'y était réfugié avant de s'exiler vers l'Arabie saoudite, comme le reste du gouvernement.Enfants soldatsA Genève, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a indiqué vendredi qu'"au moins 115 (enfants) ont été tués et 172 mutilés", selon un bilan arrêté au 20 avril. Selon l'agence onusienne, plus de la moitié ont été tués lors de bombardements aériens. Le bilan réel est sûrement plus élevé, parce que des vérifications sont encore en cours, a assuré l'UNICEF. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait fait état jeudi d'un bilan global de 1 080 tués et 4 352 blessés - civils et militaires - depuis le 19 mars. De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) souhaite venir en aide à 2,5 millions de personnes dans le pays entre mai et juillet. Le manque de carburant pourrait toutefois mettre à mal ces opérations. Malgré l'annonce mardi par Ryad de l'arrêt des raids aériens intensifs de son opération, la coalition a poursuivi ses bombardements sur des positions des rebelles et de leurs alliés. Une dizaine de raids aériens ont été recensés vendredi, après une vingtaine la veille. Selon des diplomates occidentaux, les quatre semaines de bombardements aériens n'ont eu qu'un impact limité sur les unités des milices chiites, mobiles et légèrement armées. Les raids ont en revanche fortement affaibli les unités loyales à l'ancien président Ali Abdallah Saleh et alliées aux Houthis. Saleh appelle au retraitAli Abdallah Saleh a d'ailleurs pressé les rebelles d'appliquer la récente résolution du Conseil de sécurité de l'ONU afin d'obtenir l'arrêt des raids aériens arabes, selon un communiqué lu à la télévision. "Je les exhorte à se retirer de toutes les provinces, spécialement d'Aden", la principale ville du sud du pays, a ajouté le communiqué. L'ex-président Saleh a aussi appelé à la reprise du dialogue inter-yéménite, prônant "la "réconciliation" dans son pays ruiné par la guerre. J'appelle Ansarullah (les rebelles chiites Houthis) à accepter et appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour pouvoir obtenir l'arrêt de l'agression des forces de la coalition arabe dirigée par Ryad contre les Houthis, a dit M. Saleh selon un communiqué lu en son nom sur sa chaîne privée Yemen al Yawm. Je les exhorte à se retirer de toutes les provinces, spécialement d'Aden, principale ville du sud du Yémen, a ajouté le communiqué.L'ex-président Saleh, qui a quitté le pouvoir en 2012 dans la foulée du Printemps arabe, a aussi appelé à la reprise du dialogue inter-yéménite, prônant la réconciliation dans son pays ruiné par la guerre. Demi-tour Le conflit a attisé les tensions dans les eaux Golfe, où des navires iraniens soupçonnés par les Etats-Unis de transporter des armes à destination des insurgés ont fait demi-tour au large du Yémen vendredi.L'Iran chiite, accusé de soutenir militairement les rebelles, assure ne leur fournir qu'une aide humanitaire.Douze navires américains, dont le porte-avions Roosevelt, croisent actuellement non loin des côtes yéménites, sous blocus maritime, notamment pour faire respecter l'embargo sur les armes destinées aux Houthis, voté il y a dix jours par le Conseil de sécurité de l'ONU.Même si les neuf bateaux iraniens, dont deux armés, qui faisaient cap sur le Yémen ont changé de direction selon des responsables américains, la marine des Etats-Unis reste en alerte et surveille de très près ce convoi, a indiqué l'un d'eux.A Téhéran, c'est au sujet d'avions humanitaires eux aussi contraints de rebrousser chemin selon les autorités iraniennes, face à la coalition arabe contrôlant l'espace aérien yéménite, que le chargé d'affaires saoudien a été convoqué vendredi soir.Le conflit faisant rage depuis un mois entre rebelles chiites Houthis et partisans du président yéménite en exil n'épargne pas les enfants, a déploré l'ONU, affirmant que 115 d'entre eux avaient péri dans les hostilités depuis le 26 mars.Le bilan réel est sûrement plus élevé car des vérifications sont encore en cours, a assuré l'Unicef, expliquant par ailleurs qu'une centaine d'enfants avaient été recrutés par les groupes armés.







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