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Yahia Kerrouche de l'union des ingénieurs agronomes



Yahia Kerrouche de l'union des ingénieurs agronomes
Spéculation à grande échelle, production de graines insuffisante et de moindre qualité, absence de stratégie spécifique, telles sont notamment les lacunes qui gangrènent la filière pomme de terre, selon Yahia Kerrouche, secrétaire général de l'Union des ingénieurs agronomes. Le spécialiste préconise pour une sortie de crise, «une planification raisonnée et experte pour orienter l'agriculture nationale».F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - La production de 1,5 million de tonnes de pommes de terre n'est pas suffisante par rapport aux besoins exprimés, a assuré, hier, Kerrouche Yahia, qui préconisera de passer directement vers l'agriculture moderne pour tous types de produits.Les prix en hausse de la pomme de terre au cours des dernières semaines a ainsi fait réagir l'Union nationale des agronomes, dont le secrétaire général intervenait, hier, au forum du quotidien DK News.Pour M. Kerrouche, une stratégie adéquate pour le secteur de l'agriculture est une urgence. «Il ne s'agit pas seulement de parler de pomme de terre mais plutèt de mettre l'accent sur la question de la sécurité alimentaire.»Concernant la pomme de terre, l'intervenant dira qu'il est important d'assurer des normes de certification des semences pour une bonne production ainsi que la plantation dans des espaces sains. Il citera aussi les cas des agriculteurs qui utilisent de mauvaises semences ainsi que la production de récoltes non stockables. «La production de semences actuelle ne dépasse pas les 50% des besoins. Ainsi la production nationale ne couvre même pas la moitié des besoins. Il nous faut donc une stratégie adaptée», a déclaré le spécialiste notant que 50% du coût de production de saison concerne les graines, elle est aussi de 23% pour la production hors saison.Il notera de ce fait que le coût de la semence est très important dans la production de la pomme de terre en Algérie. «Si on veut mettre sur le marché un produit abordable, il faut maîtriser la question de la semence et les importations. Il est aussi impératif et urgent de mettre en œuvre des normes nationales concernant la certification des semences», assure l'invité du quotidien DK News. Il dira également que 300?000 milliards de dinars pour développer l'agriculture est une enveloppe importante avec, cependant, la nécessité d'adopter la stratégie adéquate. «Il faut une planification raisonnée et experte pour orienter l'agriculture nationale. Notre rèle et de revoir la réflexion sur la production agricole avec les spécialistes du secteur. Ces derniers ne participent pas malheureusement à la planification», a expliqué M. Kerrouche. Il citera par ailleurs l'encadrement et la gestion des marchés de gros. «Il est prévu d'en créer des nouveaux. C'est une solution mais elle est insuffisante. Il faut un encadrement, un suivi et un contrèle permanent. Cela jouera un rèle important dans la stabilisation des prix». Pour ce qui est de la pomme de terre, il faut passer, selon lui, à la production de la semence certifiée.«Nous continuons à importer la semence et nous sommes à la merci de cette importation. Il faut réfléchir aux moyens incitatifs pour que les producteurs aillent à la production de semences», souligne l'intervenant, notant que le secteur agricole a besoin «de décisions politiques importantes pour l'orientation de ce secteur vers une efficacité économique».Il préconisera aussi de revoir les fermes pilotes, qui sont restées sans résultats et d'aller aussi vers la mise en valeur dont il faut accélérer la cadence, selon l'intervenant.





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