WJ Skikda Une situation peu reluisante

Avec le retour de Merabet Nabil à la barre technique et une kyrielle de nouveaux joueurs en renfort, le WJ Skikda 2007-2008 semblait être bien parti pour disputer les premiers rôles en championnat. La gestion financière très rigoureuse de l'an passé, qui avait permis d'éponger totalement les dettes du club, offrait de bonnes perspectives pour l'actuelle saison. Tous les facteurs étaient apparemment réunis pour justifier l'optimisme qu'affichaient les dirigeants à l'intersaison. Malheureusement et au grand dam des fans, leurs capés tardent à tirer leur épingle du jeu dans une compétition où ils étaient pourtant désignés comme de potentiels champions. Après huit journées de championnat, ils pointent à la dernière place, ce qui est inacceptable pour les adeptes des «Vert et Rouge» qui cachent mal leur déception et l'ambiance est morose du côté du faubourg de l'Espérance et du café de l'Avenir, les fiefs du club. Techniquement, personne n'arrive à cerner clairement les causes de cette désillusion, les spéculations vont bon train, mais la plupart des fans montrent du doigt l'entraîneur, lui reprochant d'avoir raté son recrutement. Celui-ci, honnêtement, reconnaît que le compartiment offensif de son équipe souffre de l'absence d'attaquants de valeur, mais se défend en affirmant que «son équipe est quand même solide et manque seulement de réussite en ce moment». Acculé par les mauvais résultats, Rabah Baghloul, le président, garde contre vents et marées la tête froide. Il reconnaît que «la situation est inquiétante mais elle n'est pas alarmante pour autant, le championnat est encore long et nous allons y remédier lors du mercato». Pour sa part, Hamid Medjekane, la cheville ouvrière du club, voit les raisons de ce marasme ailleurs et ne va pas par trente-six chemins en déclarant : «La cause de nos malheurs, c'est l'APC. Elle accorde dans son budget supplémentaire 1,5 milliard de centimes à la JSMS et rien du tout pour le WJS, et pour couronner le tout elle nous expulse du siège. En agissant de la sorte, elle a faussé tous nos calculs et a sapé le moral de tous». Des propos qui traduisent le ras-le-bol des dirigeants du Widad qui ne savent plus sur quel pied se tenir. D'un côté, une équipe qui se morfond dans les profondeurs du classement, et de l'autre une trésorerie vide. Deux inconvénients de taille qui obligent la famille du WJS à revoir ses calculs et même à changer d'objectif.