Wiffak de Sebdou

Au creux de la vague Le bilan est des plus satisfaisants à en juger par le sacre de l’équipe senior qui évoluait dans le groupe «C», de la division «Régionale 3» et la première place au classement, cumulé, acquise par les catégories des jeunes (niveau 3, groupe D). Il faut rappeler aussi que le Wiffak a réalisé la passe de trois puisque c’est la troisième accession d’affilée. Un tel exploit ne mérite-il pas d’être fêté comme il se doit ? Comment ont réagi les autorités et la société civile à l’égard d’un Wiffak, tout feu, tout flamme, qui a permis à toute une région de se faire un nom et d’accéder à un palier jamais atteint dans toute l’histoire du club ? L’euphorie qui a suivi l’accession s’est vite estompée et les promesses mises au rancart, une fois les lampions éteints. En effet, jusqu’à la veille de l’A.G.O., prévue samedi 19 juillet à 10 heures, au siège de l’APC, il n’y a pas l’ombre de la moindre petite réception promise en guise de remerciement et d’encouragement à la fois à tous ceux qui ont travaillé dur, dans des conditions financières très modestes : 44 millions de centimes de recettes, en tout et pour tout dont 20 ont servi à l’engament, pour 243 millions de dépenses. Pas le moindre centime n’est venu renflouer les caisses du club, pour verser aux joueurs la deuxième tranche de la prime de signature ou encore permettre au président, principal bailleur de fonds, de récupérer, au moins, une partie de l’argent qu’il a injecté depuis trois ans. Cette léthargie risque de porter sérieusement atteinte au Wiffak si les autorités n’agissent pas vite dans la mesure où les meilleurs joueurs, las d’attendre, sont tentés par d’autres clubs. M. Kebir Mohamed, le plus jeune président du groupe «C» de la «Régionale 3» commente cette situation avec beaucoup d’amertume et d’abattement: «Cela fait mal au cœur de voir l’indifférence affichée à l’égard d’un club qui a, pourtant, honoré toute une région. Pis encore, malgré le travail colossal effectué, tant sur le plan sportif, que comportemental et les résultats flatteurs, certaines mauvaises langues trouvent encore le moyen de médire. S’il y a des gens intéressés par la présidence qu’ils soient les bienvenus car le Wiffak appartient à tous les Sebdaouis, sans exclusion aucune. Personnellement, et pour le bien de notre cher club, je n’hésiterai pas à aider celui qui veut prendre la relève. Ces calomniateurs savent-ils ce que j’ai enduré -je me suis sacrifié corps et biens- et ce qu’ont enduré les entraîneurs des jeunes MM. Belhocine, Yaâlaoui et Bellissir, les infirmiers MM. Oukkaz et Belhadj, le président de section M. Miloudi et le secrétaire M. Boubekeur. Je profite de cette occasion pour rendre un hommage particulier à toutes ces personnes bénévoles qui, mues par l’amour du club, n’ont jamais rechigné à la besogne. Nous avons tout fait pour que les joueurs ne manquent de rien, à titre d’exemple, certains ont usé jusqu’à cinq paires de souliers. Par ailleurs, je n’omettrai pas de remercier le public qui nous a beaucoup encouragés, à domicile et à l’extérieur. Le travail accompli par notre bureau et les résultats réalisés dont nous sommes fiers, ont eu des répercussions positives puisque la DJS a débloqué plus d’un milliard et demi de centimes (16.000.000 DA) pour l’aménagement du stade. Je ne voudrais pas terminer sans lancer, une fois de plus, un appel pressant à M. le wali de Tlemcen, garant de la pratique sportive et de son développement, pour me venir en aide car j’ai besoin de récupérer mon argent, par tranches, s’il le faut. Autrement, je serai contraint de jeter l’éponge. La nouvelle APC a fait ce qu’elle pouvait faire, mais la subvention de 3% allouée (9 millions de centimes) est infinitésimale, ce qui a poussé le P/APC à adresser une requête au wali demandant une dérogation pour une rallonge de quelques millions». R. Zenasni