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Washington lève partiellement les restrictions contre La Havane




Washington lève partiellement les restrictions contre La Havane
L'assouplissement des restrictions intervient alors que la question d'une levée de l'embargo commercial américain est à nouveau évoquée. D'après ce texte figurant dans le collectif budgétaire du gouvernement Obama, les citoyens américains d'origine cubaine pourront désormais aller à Cuba une fois par an pour une durée illimitée. Actuellement, seule une visite de 14 jours tous les trois ans est autorisée. Le projet favorise les transferts d'argent de la part de Cubains travaillant aux Etats-Unis vers leurs familles résidant sur l'île communiste ; il les autorise aussi à dépenser jusqu'à 179 dollars par jour pendant leur séjour à Cuba, contre 50 dollars actuellement. Avec les nouvelles dispositions, le gouvernement cubain va de son côté pouvoir importer de la nourriture et des médicaments sans avoir à payer à l'avance, comme c'est le cas actuellement. Mais ce texte ne lève pas l'embargo américain sur Cuba décrété par John Kennedy dans les années 1960.Des parlementaires de Floride, sensibles au vote des exilés cubains, ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme un soutien au gouvernement de Raul Castro. A l'exemple du sénateur Robert Menendez, descendant d'émigrants cubains, mécontent de la disposition dans la loi appelée « omnibus » destinée à lever des restrictions sur Cuba : « Tout changement dans ces politiques mérite un débat démocratique et des délibérations minutieuses. C'est tout simplement anti-démocratique de glisser cela au milieu d'un énorme projet de loi, sans aucun rapport, mais qui doit être adopté à tout prix. » Bien que le sénateur Menendez ait annoncé qu'il voterait tout de même pour ce projet de loi.De son côté, le conseil national du commerce extérieur, un groupe d'hommes d'affaires qui soutiennent la fin du blocus contre Cuba, a accueilli ce changement comme « un début modeste mais important » de la normalisation des relations avec Cuba. Le président américain, Barack Obama, s'est engagé à soutenir l'assouplissement des limites de visites familiales et des versements de liquide par des Américains d'origine cubaine à Cuba, bien qu'il ait affirmé que l'embargo commercial devrait rester en place pour provoquer une réforme démocratique. Lors de la campagne pour la présidentielle, le candidat démocrate Obama avait déclaré que « les Etats-Unis ne doivent pas seulement parler avec leurs amis, mais aussi avec leurs ennemis (...). Je soutiens une éventuelle normalisation et c'est absolument vrai que je pense que notre politique (sur Cuba) a été un échec (...).Notre objectif est la normalisation, mais cela doit se faire par étapes ». En janvier, le président cubain Raul Castro s'était déclaré prêt à dialoguer « directement, sans intermédiaire » et d'égal à égal avec le président américain élu. S'il répondait favorablement à cette offre, Barack Obama serait le premier président américain à dialoguer avec l'île communiste en cinquante ans de confrontation. Les Etats-Unis et Cuba sont en conflit depuis la révolution cubaine, en 1959. Washington impose des mesures de restriction sur le commerce avec Cuba depuis 1962, mais le Congrès a autorisé les exportations d'aliments et de médicaments à ce pays caribéen en 2000. Les exportations cubaines vers les Etats-Unis sont encore interdites.Pour rappel, les Nations unies ont condamné, le 30 octobre 2007, le blocus maintenu par les Etats-Unis contre Cuba avec 184 votes en faveur de la résolution cubaine exigeant la fin du blocus économique, commercial et financier. Cette résolution a eu le soutien d'un pays de plus que l'année dernière (le Nicaragua) ; les Etats-Unis, Israël, Palau et les îles Marshall ont été les seuls à voter contre et un pays s'est abstenu. L'Union européenne a, de son côté, levé les sanctions contre l'île en juin 2008. L'UE avait décidé, en 2003, de frapper Cuba de sanctions diplomatiques à la suite de l'arrestation à La Havane de 78 dissidents.

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