Algérie

Vol de matériels pédagogiques et scientifiques Enquête ministérielle à l'université Mentouri



Les rumeurs persistantes concernant le passage à Constantine, la semaine dernière, d'une commission dépêchée par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour faire la lumière sur différents vols de matériel qui ont été commis au sein de l'université Mentouri se sont confirmées. A ce sujet, nous venons d'apprendre, de sources bien informées, que la dite commission ministérielle a passé trois jours à mener des investigations au sein de la faculté de droit et des sciences administratives au sujet d'informations graves qui sont parvenues au ministère et faisant état de disparition de divers matériels scientifiques et informatiques ainsi que de pratiques frauduleuses quant à l'attribution des notes des concours. Auparavant, ajoutent les mêmes sources, les services du rectorat avaient été destinataires de deux lettes anonymes contenant les mêmes informations et que la rumeur colportait au sein du campus avec force, identifiant même «les auteurs» des faits incriminés, qui seraient, affirment-ils, «des professeurs, des agents administratifs et des travailleurs de l'université». Des copies de ces lettres ont fini par atterrir chez les services du ministère de tutelle, plus précisément chez le secrétaire général, qui aurait donc pris la décision de dépêcher une commission ministérielle pour mener l'enquête dans une discrétion totale. Effectivement, cette commission a mené des investigations au sein de l'institut de droit et des sciences administratives durant les journées des 13 et 14 novembre courant, et a entendu les différentes parties concernées par cette affaire. Pour rappel, les bureaux de l'institut de droit et des sciences administratives avaient fait l'objet d'un vol durant la nuit du 22 au 23 mai de l'année en cours où l'on avait constaté la disparition de 31 postes informatiques, de deux photocopieuses et de divers autres matériels, et que le bureau du directeur de la pédagogie n'avait pas échappé à ce pillage. A l'époque, les services de police avaient déclenché une enquête et auditionné de nombreux agents de sécurité de l'université ainsi qu'un agent de l'administration. Toutefois, ce vol reste encore non élucidé à l'instar de tous les autres qui se sont produits dans différents blocs, ainsi que des facultés et des départements de l'université Mentouri. En dernier lieu, il y a lieu de signaler que la section syndicale UGTA de l'université Mentouri avait fait état de ces vols dans son rapport sur la situation générale dans le campus qu'elle avait adressé au recteur en date du 4 octobre dernier (voir Le Quotidien d'Oran du 12 octobre 2007). Affaire à suivre.
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