Algérie

Visite éclair, aujourd’hui, de Ahmadinejad à Alger


Le président iranien en quête d’un appui algérien Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, effectuera, aujourd’hui, pour la première fois depuis son investiture, une visite éclair en Algérie en provenance de l’Equateur où il a entamé une visite officielle dans ce pays qui l’a conduit également dans d’autres pays de l’Alliance anti-américaine. Le président iranien, qui fera dans la ma-tinée une escale technique à l’aéroport Houari Boumediène, aura des entretiens en tête-à-tête avec le président Abdelaziz Bouteflika au salon d’honneur de l’enceinte aéroportuaire. Après sa rencontre avec le président Bouteflika, il repartira en direction de Téhéran. Les discussions porteront inévitablement sur les questions de l’heure, notamment celles relatives au dossier nucléaire, la chute du prix du pétrole qui inquiète fortement les pays exportateurs et, bien sûr, les relations bilatérales qui connaissent un net regain d’activité des deux côtés et la guerre en Irak. Le président iranien tentera de convaincre l’Algérie d’adhérer à sa démarche consistant à créer un large front anti-américain qui inclurait tous les pays qui ont marqué leur désapprobation vis-à-vis de la politique américaine notamment en Irak, en Palestine et les menaces incessantes envers l’Iran. Vers la fin du mois de novembre dernier, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, s’est rendu à Téhéran pour une visite officielle de deux jours consacrés essentiellement au dossier de l’énergie. Il était également porteur d’un message du président Bouteflika à son homologue iranien. De son côté, le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Moutaki, a séjourné à Alger, le 13 juin dernier. Il a eu des entretiens avec son homologue algérien, Ahmed Bedjaoui, ainsi qu’avec le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Les discussions ont porté sur les derniers développements survenus sur la scène internationale et notamment le dossier nucléaire iranien qui a fait l’objet d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU demandant clairement à l’Iran de coopérer avec les organismes mondiaux de l’énergie sous peine de sanctions politiques et commerciales. La visite du ministre iranien des Affaires étrangères a été précédée, il y a quelques jours, de celle du responsable du dossier iranien, en l’occurrence le docteur Ali Laridjani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité, qui a séjourné à Alger le 11 juin dernier. Le président iranien, qui tente de desserrer l’étau autour de lui depuis la fameuse résolution, multiplie les visites à l’étranger pour essayer de rassembler le maximum de pays autour d’un front anti-américain comme il l’a suggéré dernièrement au Nicaragua où il a manifesté sa volonté de former une alliance anti-américaine avec les «pays révolutionnaires» d’Amérique latine, et a accusé Washington de masquer son échec en Irak en s’en prenant à des cibles iraniennes dans le pays. «Ils veulent masquer leurs échecs par d’autres moyens, mais ils ont été discrédités et ils ne pourront pas s’en remettre», a-t-il déclaré à l’issue de sa rencontre avec le président nicaraguayen, Daniel Ortega, entré en fonctions il y a quatre jours. Mahmoud Ahmadinejad était reçu à Managua dans le cadre d’une tournée en Amérique du Sud destinée à renforcer les liens de Téhéran avec les pays de la région opposés à Washington. A Caracas, il a annoncé, en compagnie du président vénézuélien, Hugo Chavez, l’intention de leurs deux pays de financer des projets dans d’autres pays afin de lutter contre la domination des Etats-Unis. Au Nicaragua, Daniel Ortega a évoqué «des accords constructifs pour lutter contre la faim, le chômage et la pauvreté» conclus entre le Nicaragua et l’Iran. «Nos deux pays ont des intérêts communs, des ennemis et des objectifs», a pour sa part affirmé Mahmoud Ahmadinejad. «L’Iran, le Nicaragua et le Venezuela, ainsi que d’autres pays révolutionnaires, sont unis et nous résisterons ensemble» à la domination américaine, a-t-il notamment ajouté. Le président iranien devait assister hier à l’investiture du nouveau président de l’Equateur, Rafael Correa, et rencontrer son homologue bolivien, Evo Morales. L’Iran est mis au ban d’une partie de la communauté internationale qui le soupçonne de dissimuler un programme d’armement nucléaire tandis que les Etats-Unis l’accusent de soutenir avec la Syrie l’insurrection irakienne.
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