Visite de Sellal à Moscou/ les mêmes intérêts communs

Le voyage qu'effectue aujourd'hui, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal à Moscou, semble à première lecture et au regard des indices relevés, être positif, fructueux, approfondi et enrichissant pour la coopération entre l'Algérie et la Russie sur plusieurs fronts. On sait déjà que chacun pourra puiser comme il l'entend dans un panier bien garni : coopération commerciale, économique, technique, scientifique, culturelle, militarotechnique, de questions de l'actualité régionale et internationale notamment la situation au Moyen-Orient en général, en Syrie, en Libye particulièrement, au Sahel, la lutte contre le terrorisme et l'évolution du marché pétrolier sur le marché mondial depuis juin 2014. Une visite qui se focalisera sur un tour d'horizon complet de questions bilatérales à la lumière de la situation de la conjoncture internationale qui se fait menaçante. Dans le domaine bilatéral, les deux pays se retrouvent sur les mêmes intérêts économiques. Leur position et leur analyse respective de la conjoncture régionale et internationale, décelée ici et là dans l'action diplomatique montre des lignes de convergence communes, sur lesquelles ils ne sont jamais attardés. Depuis la visite effectuée en 2001 à Moscou par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des résultats spectaculaires, sinon tangibles ont été enregistrés entre l'Algérie et la Fédération de Russie, qui ont trouvé leur matrice dans un partenariat stratégique. Il y a dans ce partenariat une expérience qui montre la qualité des rapports et que les deux pays entendent raffermir davantage pour permettre plus d'échanges en vue d'une prise de contact politique permanente à haut niveau et aux relents de prolongements concrets touchant à tous les domaines de cette coopération avantageuse et harmonieuse. La rigueur et la réciprocité dans ces relations algéro-russes y trouvent leur compte dans une parfaite efficacité. Ce partenariat excelle aussi, grâce à la pond ération des présidents Bouteflika et Poutine à travers laquelle on retrouve les bases de cette confiance économique et politique entre les deux chefs d'Etat. C'est sans doute pour ces raisons, un argument de plus pour être à la mesure de la relation historique entre l'Algérie et la Russie avec la farouche détermination d'aller aujourd'hui vers l'excellence. Il ne reste pas moins que cette énième rencontre entre le gouvernement algérien et russe, dont les sujets principaux sont d'une grande portée politico-économique, diplomatique et normative, se situe dans la même éthique que les accords et les contrats de coopération signés en 2001 par les présidents Bouteflika et Poutine à Moscou. Survenant au moment de la crise du baril de pétrole, cette visite de M. Sellal à Moscou peut surtout donner l'inspiration à l'Opep, pour une meilleure prise de conscience de la réalité tangible de l'interdépendance des mouvements économiques mondiaux. Elle est peut aussi constituer le prélude à une orientation positive de la communauté internationale vers le caractère d'urgence des problèmes de développement économique dans la coopération indispensable entre les nations sur des intérêts communs.