Violence à l'égard des femmes

Bilan ?n Plus de 7.300 cas de violences faites aux femmes, dont 5.350 cas de violences physiques ont été enregistrés au cours des 9 premiers mois de 2015.Les statistiques parlent de 22 cas d'homicides volontaires, de 5.350 cas de violences physiques et 7.375 cas de mauvais traitements enregistrés au cours des 9 premiers mois de 2015. La Commissaire de police Hayet Slatnia qui a communiqué ces chiffres hier mardi fait état aussi de 206 cas d'agressions sexuelles, 81 cas de harcèlement sexuel et de 6 cas d'inceste. Les violences faites aux femmes n'épargnent aucune tranche d'âge, mais les 26-35 ans sont les plus touchées avec 2.216 cas au cours de cette période. Si cette violence affecte les femmes divorcées et célibataires, les femmes mariées demeurent les plus touchées avec 4.136 cas. Ces actes de violence sont commis par des individus étrangers à la victime, mais aussi par l'époux, le frère, le fils puis le père de la victime.Ces chiffres sont une preuve à l'appuie que le phénomène prend de l'ampleur passant de 7000 cas en 2013 à plus de 9000 en 2014. Et les chiffres avancés par le ministère de la Justice montrent une réalité beaucoup plus inquiétante. Ainsi, l'année passée, les tribunaux ont enregistré 86 007 affaires liées aux violences contre les femmes, alors qu'en 2013, ce nombre était de 28?919 affaires.Alger occupe la première place en termes de nombre de femmes violentées avec 1.159 cas, suivie des wilayas d'Oran et de Constantine. Une réalité qui appelle à la mise en place d'une législation qui protège les femmes aussi bien dans le foyer conjugal que dans l'espace public. Une loi qui existe et qui n'attend qu'à être voté par le Sénat qui continue à temporiser sous la pression des islamo-conservateurs qui voyaient en ce projet de texte une menace pour leur ego.Du côté du ministère de la Solidarité nationale on évoque, en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, le lancement en 2016 d'une enquête sur la prévalence de cette violence.Le département de Mounia Meslem a souligné dans ce contexte les mécanismes mis en place en matière de prise en charge psychologique de la femme victime de violence et sa réinsertion dans le milieu social à travers l'alphabétisation, la formation, l'emploi et son accompagnement dans le domaine juridique. Le ministère a fait savoir qu'un guide comportant des dispositions visant l'amélioration de la situation de la femme victime de violence a été élaboré au profit des acteurs activant dans la prise en charge des femmes victimes de violence.Il faut savoir que le secteur de la Solidarité nationale prend en charge annuellement dans ses structures à travers les wilayas près de 2.500 femmes victimes de violences en mettant à leur disposition des mécanismes d'écoute, d'accompagnement, d'orientation et d'insertion socioprofessionnelle.