Algérie - 08- La guerre de libération

Ville de ZEBOUDJA ex HANOTEAU '' Haute Voltige dans le Djebel BISSA au Nord d'OrléansVille ''



Ville de ZEBOUDJA ex HANOTEAU  '' Haute Voltige dans le Djebel BISSA  au Nord d'OrléansVille ''
UN HELICOPTERE H 34 RECUPERE UN APPAREIL DE MEME TYPE

'Panne de moteur'…. Le sergent pilote au moment de se poser sur un piton du djebel BISSA, au nord d'ORLEANSVILLE, pour y déposer huit parachutiste du 3ème R.I.M.A., sent les commandes de l'hélicoptère durcir entre ses mains. Le moteur vient de s'arrêter et n'entraîne plus la pompe hydraulique qui en temps normal, assiste la transmission des commandes.



Tout n'est pas perdu; mais il faut agir vite.



A défaut de moteur, le pilote utilise l'auto giration des pales du rotor. Ces dernières, orientées d'une certaine manière, continuent à tourner pendant la chute libre de l'appareil qui, dans une certaine mesure, peut être dirigé. Mais la perte d'altitude est impitoyable et rapide.



Le pilote n'a qu'une seule idée: trouver un terrain assez plat pour poser cette masse de près de quatre tonnes qui tombe comme un caillou.



helico-en-approche.jpgSon copilote pense tout de suite, de son côté, à couper le contact et à fermer l'arrivée d'essence.



Quant au mécanicien, il a bondi pour ouvrir les deux vitres faisant face à la porte du cargo, et ménager ainsi une issue de secours. Puis il fait signe aux paras de s'accrocher solidement. A peine a-t-il le temps de regagner sa place pour s'y cramponner à son tour…… Un choc effroyable ébranle l'appareil qui est violemment projeté sur le côté droit.



Il ne s'est pas écoulé trente secondes entre la panne et le choc. Personne n'est blessé. Mais le feu peut éclater d'un moment à l'autre, transformant l'appareil en un immense brasier. Par miracle il n'a pas pris feu…..



Un 'mammouth' dépecé en quelques heures.



Au moment ou l'appareil est entré en contact avec le sol, qui, à cet endroit est un champ cultivé, la roue droite, portant à faux dans la terre meuble s'est brisée déséquilibrant l'hélicoptère.



Si le sang froid et les réflexes excellents viennent d'éviter le pire, l'équipage n'est pas au bout de sa peine! Tombé en plein djebel au cœur d'une zone où se déroule en ce moment une opération, et ne disposant d'aucun moyen de communication terrestre, il doit se mettre au travail pour que dans les délais les plus brefs, soit récupéré et évacué par hélicoptère, tout ce qui est démontable.



La base d'ORAN alertée, envoi immédiatement sur les lieux neuf mécaniciens et de l'outillage. Bientôt, clefs à molette, pinces, tenailles gigantesques commencent une danse effrénée….. Telle la curée à la fin d'une chasse à l'éléphant, le 'mammouth' est dépecé petit à petit.

A huit heures du soir, le 'cargo' est allégé au maximum. C'est encore une masse de près de deux tonnes….



Envolée à l'arraché

Le plan du commandant qui a la charge de ramener l'ensemble est bien arrêté.



Tout d'abord suspendre le cargo à son appareil par une chaîne et deux sangles de stabilisation.



Puis essayer d'atteindre le camp dans la plaine.



La première opération s'effectue sans ennui. Le commandant maintien son appareil 'en stationnaire' au dessus de l'épave, tandis que quatre mécaniciens fixent chaînes et sangles;



Les deux appareils pèsent environ cinq tonnes. Les premiers essais pour décoller restent sans succès. L'épave oscille…. Privée de ses roues, elle repose à même le sol, dérape, mais ne veut pas décoller. Ce frottement absorbe une trop grande partie de la puissance du moteur.



Pour la supprimer, une seule solution: se laisser déraper jusqu'au bas de la pente où apparaît un creux. Grâce à l'élan, l'épave franchira le rebord du champ pour se trouver quelques instants suspendue en l'air….



C'est à ce moment-là que le commandant lancera son moteur à plein régime et arrachera du sol la masse de deux tonnes….



Ainsi en une journée trois beaux records étaient établis. Le premier, par l'équipage qui en 'trente secondes' parvint à éviter la destruction de son appareil tombé en panne au dessus un relief accidenté.



Le second revient aux mécaniciens dont la rapidité du travail permit de récupérer la totalité de l'épave avant la nuit.



Enfin, le commandant et son équipage s'attribuent le troisième en réalisant une magnifique démonstration d'héliportage jusqu'alors inédite.



Ces évènements se sont déroulés dans le secteur tenu par le 22ème R.I.

Ce texte est extrait du journal le Bled N° 45. Il m'a été communiqué par Jacky TOURNEUR et Claude RABAUD.
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