Vieux bâti à Oran

Effondrement de 82 immeubles en 2006 Selon un bilan partiel sur les effondrements du vieux bâti, depuis le début de l’année 2006, la capitale de l’Ouest dénombre à elle seule le triste record de 82 immeubles qui se sont écroulés. Ce bilan est plutôt préoccupant et pose, outre la question du relogement de centaines de sinistrés, l’épineux problème de la rénovation et la restauration du vieux bâti dans cette ville-musée qui dispose de joyeux architecturaux nécessitant une prise en charge urgente. La météo favorable annoncée pour les tout prochains jours, même si elle va permettre de remplir les nappes phréatiques asséchées depuis le mois de juillet, et réjouira certainement la majorité des citoyens, sera malheureusement angoissante pour des milliers de familles qui vivent souvent la peur au ventre, dans ces immeubles qui tremblent et vacillent à la moindre précipitation. La situation est intenable au niveau de plusieurs quartiers de la ville d’Oran (anciens noyaux de la ville coloniale), et environ 600 immeubles, classés vieux bâtis, peuvent s’effondrer à tout instant. Le dernier effondrement a eu lieu, il y a plus de trois semaines, au 10 rue Cavaignac, et n’a heureusement provoqué aucune victime. Il s’agit d’un effondrement partiel qui a touché le couloir d’un appartement du troisième étage de cet immeuble du secteur urbain El Amir. Selon de sources concordantes, ce périmètre urbain recense plus d’une vingtaine d’immeubles menaçant ruine, notamment au niveau de la rue des Aures (ex-la Bastille), de la rue Jean Kraft, et du quartier Yaghmoracen (anciennement appelé Saint Pierre). Lotis à la même enseigne, d’autres secteurs urbains enregistrent chaque jour leur lot de victimes et de sinistrés, dont le relogement n’est pas toujours facile, compte tenu du déficit en logements et surtout de la nature de la propriété des immeubles. Le cas le plus alarmant est celui de Sidi El Houari qui recense, à lui seul, une bonne centaine d’immeubles(108) qui nécessitent une intervention urgente en terme de rénovation, à plus forte raison qu’il s’agit d’un quartier symbole pour les Oranais .