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Vides-sanitaires de bâtiments inondés depuis plus d'une année



Vides-sanitaires de bâtiments inondés depuis plus d'une année
De guerre lasse, les pères de famille ont convenu de prendre en charge financièrement ce problème, car les risques encourus devenaient alarmants pour la santé, la salubrité et le bien-être de la collectivité.Les 24 familles résidant au bâtiment 7 de la cité Champ-de-Man?uvres, sur les hauteurs du chef-lieu de wilaya, redoutant le pire devant une situation qui perdure depuis plus d'une année, ont décidé de réagir d'un commun accord. En effet, les colonnes véhiculant les eaux usées et le déversement des cabinets d'aisance de tous les appartements sont défectueuses, ce qui a engendré l'inondation de la cave de cet immeuble collectif.Des odeurs pestilentielles incommodent le voisinage et des nuages de moustiques agressifs et tenaces pénalisent la qualité de vie des citoyens qui endurent un véritable enfer. Leurs doléances auprès des services compétents n'ont pas eu d'écho, en dépit des risques d'épidémies durant cet été caniculaire, et les promesses des responsables n'ont pas été concrétisées. De guerre lasse, les pères de famille ont convenu de prendre en charge financièrement ce problème, car les risques encourus devenaient alarmants pour la santé, la salubrité et le bien-être de la collectivité. Ils ont réuni la somme de 12 millions de centimes pour financer les travaux engagés, puisqu'ils ont fait appel à un artisan qui avait inspecté les lieux et établi un diagnostic.Rachid, un retraité qui représente le collectif des occupants de cet immeuble, nous confie : "Les services de l'ONA ont dépêché un camion équipé qui a contribué à déboucher les regards extérieurs, et il nous a été signifié qu'ils n'étaient pas habilités à intervenir intra-muros. Les services de l'OPGI, à qui nous versons chaque mois les frais des charges, nous ont seulement détaché une motopompe qui a permis à notre artisan de pomper durant trois jours les eaux nauséabondes qui stagnaient dans la cave !" Djamel, commerçant de son état, est déterminé à parachever cette opération de salubrité publique en déboursant de sa poche quelques millions de centimes : "La santé n'a pas de prix ! Nous avons acheté des buses et du matériel pour réaliser des conduites étanches dans cette cave où pullulent encore de gros rats que nous exterminerons. Notre partenaire est à pied d'?uvre pour concrétiser ces travaux qui s'achèveront, je l'espère, dans trois jours. Chaque famille versera environ cinq mille dinars pour préserver son environnement et vivre dans un cadre sain et harmonieux."Cette initiative citoyenne est encourageante, car elle occasionnera un déclic au sein de la population qui doit réagir pour se prendre en charge et ne plus attendre vainement l'implication de l'OPGI qui, selon ses responsables, ne peut engager des travaux dans les centaines d'immeubles concernés par ce phénomène.





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