Algérie - Revue de Presse

Victimes civiles des mines antipersonnel



« Nous voulons un statut » Les victimes civiles des mines antipersonnel, qui se sont regroupées en association nationale, reviennent à la charge après plusieurs années de silence pour interpeller les pouvoirs publics. « Nous sommes victimes de mines, mais surtout d?une discrimination qui ne dit pas son nom : nous sommes des mutilés à des degrés différents, mais aux yeux des décideurs, nos mutilations ne valent pas celles des anciens moudjahidine. » Boumediène Ouazani, qui représente cette couche de la société, ne comprend pas que le ministère des Moudjahidine affiche du mépris à leur égard. « Pour ceux d?entre nous qui ont la chance de percevoir une pension, ils touchent 1400 DA mensuellement sans les privilèges octroyés aux moudjahidine. Mais ce dont nous avons surtout besoin, c?est d?un statut nous reconnaissant comme étant des victimes de la guerre de Libération. » Des mutilés de Maghnia, de Beni Boussaïd, de Bab El Assa, de Sebdou, sans membres inférieurs, certains complètement handicapés s?interrogent : « Que pouvons-nous faire avec 1400 DA sans autres ressources ni le moyen de travailler ? Notre malheur est d?avoir été blessés, alors que nous ne faisions que vaquer à nos occupations sur cette partie de l?Algérie. Nous voulons avoir les mêmes droits que les moudjahidine parce que nous nous considérons comme tels jusqu?à preuve du contraire. » L?association demande que le taux de leur invalidité soit relevé de 65% à 100% et que la pension des mutilés retraités soit alignée sur celle des moudjahidine : « Nous avons aussi le droit de bénéficier des réductions dans le transport aérien et des autorisations d?importer des véhicules de l?étranger. » Sidérées par l?indifférence du ministère concerné, ces victimes se disent confiantes, malgré tout, après que le président de la République eut « soulevé leur cas lors d?un de ses discours ». Selon la direction des moudjahidine de Tlemcen, il existe 90 grands invalides de guerre entre 1954 et 1962 et 119 mutilés depuis l?indépendance. Un chiffre contesté par les concernés qui parlent de plus de 200 blessés...



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)