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Victime des Panama Papers



Victime des Panama Papers
Premier haut dirigeant emporté par le scandale des Panama Papers, le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson va démissionner après des révélations sur ses placements offshores qui ont jeté dans la rue des milliers de personnes en colère. Le Premier ministre a informé le groupe parlementaire du (Parti du progrès) qu'il allait démissionner de ses fonctions de Premier ministre, a déclaré en direct mardi à la télévision Sigurdur Ingi Johannsson, vice-président du parti et ministre de l'Agriculture. A Reykjavik, la nouvelle ravissait mardi soir les centaines de manifestants massés devant le Parlement, mais ils exigeaient désormais la démission en bloc du gouvernement de droite. Nous voulons une élection. Si les gens réélisent le gouvernement sortant, ça ne me gêne pas, mais nous avons besoin d'une nouvelle élection dès maintenant, confiait Björn Unnar, 33 ans. Nous voulons un nouveau gouvernement, un nouveau visage pour l'Islande, approuvait Katrin Thorvaldsdottir, 63 ans. Cette affaire est le résultat de l'excès d'argent dans la politique. Nous voulons être dirigés par des gens qui paient leurs impôts en Islande. L'avenir du gouvernement constitué de ministres du Parti du progrès et du Parti de l'indépendance (38 sièges de parlementaires à eux deux sur un total de 63) restait cependant confus mardi soir. Dans un premier temps, Sigurdur Ingi Johannsson devrait assurer l'intérim mais le Parti de l'indépendance doit donner son accord. Cette formation est elle-même dans une position inconfortable puisque deux de ses ministres, Bjarni Benediktsson aux Finances et Olöf Nordal à l'Intérieur, font l'objet de suspicions. Les services du Premier ministre ont ajouté à la confusion dans la soirée en publiant un communiqué en anglais indiquant que M. Gunnlaugsson n'avait pas démissionné mais s'était provisoirement mis en retrait.Sigmundur David Gunnlaugsson a suggéré au groupe parlementaire du Parti du progrès que son vice-président assure la fonction de Premier ministre pour une période indéterminée, souligne le texte. Le Premier ministre n'a pas démissionné et reste président du Parti du progrès, ajoute-t-il. M. Gunnlaugsson était sous forte pression depuis les révélations des Panama Papers faisant état d'avoir placés dans un paradis fiscal via une société écran. L'opposition de gauche avait déposé une motion de censure au Parlement et des milliers de personnes avaient manifesté lundi soir devant le Parlement. Dans la matinée, il avait proposé au président Olafur Ragnar Grimsson, revenu précipitamment d'un voyage privé aux Etats-Unis, de dissoudre le Parlement. Celui-ci lui avait opposé une fin de non-recevoir, une décision sans précédent en Islande où les attributions du président sont essentiellement protocolaires. D'après des documents dévoilés par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), M. Gunnlaugsson, 41 ans, a détenu des millions de dollars dans la société Wintris avec son épouse Anna Sigurlaug Palsdottir, fille d'un riche concessionnaire automobile. Il a cédé ses parts, soit 50% du capital, à son épouse fin 2009 pour un dollar symbolique mais quand il a été élu député en avril 2009, M. Gunnlaugsson a omis cette participation dans sa déclaration de patrimoine. Selon le rapport publié par l'ICIJ sur son site internet, M. Gunnlaugsson a continué à cacher l'existence de ses actifs quand il est devenu Premier ministre, en violation des règles éthiques de l'Islande. L'intéressé se défend de toute illégalité et sa femme a selon lui toujours déclaré sa fortune au fisc. Les Pirates se disent prêts à prendre le pouvoir Le Parti pirate islandais a annoncé son intention de prendre part à la formation d'un nouveau gouvernement. "Dans ces temps étranges, tout est possible. La situation est en constante évolution. Mais, bien sûr, si nous avons l'occasion, nous serons prêts. On nous le demande constamment depuis que nous sommes entrés au parlement. Maintenant, nous sommes prêts", a annoncé la porte-parole du parti Birgitta Jonsdottir, citée par le journal britannique Independent. Selon Mme Jonsdottir, la situation créée à la suite des révélations sur les placements offshore du premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson rappelle l'époque de la crise financière de 2008, qui a fortement frappé l'Islande. "Il y a le même sentiment de perte totale de confiance et d'impuissance de l'éthique. Au début, j'étais choquée, puis enragée", a-t-elle expliqué. Le Parti pirate est soutenu par la majorité de la population islandaise, qui leur accorde 33,1% des voix, selon les sondages. Dans leur programme, les Pirates s'attachent à réformer le droit de la propriété intellectuelle, comme les copyrights, les brevets et la protection des ?uvres. En outre, le Parti pirate prône la démocratie directe, la liberté d'information et de la vie privée ainsi que la réduction de la semaine de travail à 35 heures. Ikram A.





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