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Vers l'ouverture d'enquêtes sur le manque d'oxygène


Depuis plusieurs jours déjà, de nombreuses structures dédiées à la prise en charge du Covid 19 faisaient état d'un manque en oxygène. «Inacceptable !» réplique le ministre de la Santé, qui fait savoir que des enquêtes seront ouvertes pour déterminer les causes de cette soudaine pénurie.Nawal Imés- Alger (Le Soir)- Dans plusieurs structures de santé, l'oxygène manque cruellement. Il est pourtant vital pour la prise en charge des personnes présentant des complications après leur contamination au Covid 19. Comment expliquer une telle situation ' Le ministre de la Santé lui-même ne fournit pas d'explications. Le Pr Benbouzid, qui animait hier un point de presse, s'est interrogé sur les raisons d'un tel manque «soudain» qui n'avait pas été enregistré même lorsque l'ensemble des services des hôpitaux fonctionnaient à plein régime, y compris, ceux de chirurgie. Pour tenter de comprendre ce qui se passe sur le terrain, des enquêtes seront ouvertes dans les wilayas où le manque s'est fait sentir. Le ministre de la Santé a tenu à préciser au cours de sa sortie médiatique que son département n'avait aucunement interdit le recours au scanner pour la confirmation des cas suspectés d'être porteurs du Covid 19, mais a tout simplement demandé au corps médical de ne demander de scanner qu'en seconde intention, une fois que le doute est confirmé par la PCR. Le recours au scanner, assure le ministre de la Santé, avait été une alternative lorsque les PCR n'étaient pas disponibles en nombre suffisants. Actuellement, dit-il, il serait judicieux de revenir à l'examen clinique et aux tests, car de nombreuses personnes ont été hospitalisées sur la base d'un scanner et se sont avérés par la suite négatives au PCR. Au sujet de la situation épidémiologique, le ministre de la Santé affiche la même attitude : pas de grosse inquiétude par rapport à la hausse des cas tant que le nombre de décès reste «stable». L'Algérie, dit-il, enregistre un «rebond» mais ne fait pas exception, puisque plusieurs pays vivent la même situation avec des structures de santé surchargées. Si l'Algérie n'a pas les moyens des grandes puissances économiques, elle a, dit-il, néanmoins évité le scénario à l'italienne, ajoutant que même les services des pays les plus développés, lorsqu'ils sont submergés par les malades, peuvent rapidement ressembler a n'importe quel service d'un pays moins avancé. En dépit de la flambée des cas, pas question de revenir à un confinement total, cela s'assimilerait, selon le ministre de la Santé, à un «échec», sans compter, dit-il, les contraintes sociales et économiques qui rendent l'option du confinement difficilement envisageable. Ce qui reste du domaine du possible néanmoins, c'est le recours à des mesures ciblées à l'échelle de la commune, voire du quartier, en fonction de la situation épidémiologique et en concertation avec l'ensemble des acteurs prenant part à la prise de décision. Pour le Pr Benbouzid, si au moins 70% de la population respectaient les gestes barrières et le port du masque dans l'espace public, cela permettrait une plus grande protection de la population. Il s'exprimait hier après avoir reçu un don récolté par l'association des Oulémas musulmans et constitué de 1500 valises de réanimation qui seront distribuées aux différentes structures de santé.
N. I.
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