Algérie - A la une

Vague d'indignation sur la toile



Le discours menaçant, prononcé hier depuis Tamanrasset, par le chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah a suscité une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Les Algériens s'indignent particulièrement des instructions qu'il a données aux services de la Gendarmerie nationale de restreindre l'accès à la capitale les vendredis, jours des manifestations populaires contre le système depuis le 22 février dernier. "L'état d'urgence est de retour !", "Grave dérapage : le chef d'état-major décide de fermer Alger aux Algériens", ou encore "Rien n'explique une telle dérive" sont autant de messages relayés par les internautes notamment sur Facebook pour dénoncer cette entrave à la liberté de circulation. Une pratique de surcroît en violation de la Constitution. Les internautes n'ont pas manqué de rappeler l'article 55 de la loi fondamentale du pays que le même Gaïd Salah met souvent en avant pour justifier ses décisions depuis qu'il s'est installé au pouvoir à la faveur de la destitution du président Bouteflika. "Tout citoyen jouissant de ses droits civils et politiques a le droit de choisir librement le lieu de sa résidence et de circuler sur le territoire national. Le droit d'entrée et de sortie du territoire national lui est garanti. Toute restriction à ces droits ne peut être ordonnée que pour une durée déterminée, par une décision motivée de l'autorité judiciaire", stipule, en effet, l'article en question. Certains internautes, eux, y voit dans pareille décision plutôt l'approche de la chute d'un pouvoir aux abois. "La chute des régimes totalitaires est souvent précédée par des décisions grotesques. L'embargo sur Alger en constitue une certainement", écrit l'un d'entre eux sur Facebook. Ainsi, cette décision pour le moins virulente ne fait guère peur aux citoyens. Elle semble, au contraire, donner un nouveau souffle à la révolution. En témoignent, les nombreux posts sur Facebook appelant à une plus forte mobilisation et à la convergence des citoyens de l'ensemble des wilayas vers la capitale, à l'occasion du 31e vendredi. C'est dire que la détermination des citoyens à aller au bout de leur révolution est loin d'être entamée.
F. A.
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