« Vae Victus ! »

Brennus. Les Verts ne le connaissent peut-être pas. Peu importe, mais c'est lui qui s'est exclamé pour ce fatidique « malheur aux vaincus » (vae victus). Pas besoin de faire un dessin pour Brahimi, Feghouli et... M'bolhi. Eh oui, quand on va en Afrique, il faut ménager sa monture, ne pas exposer ses atours et surtout ne pas croire aux pronostics. Un constat valable pour tous les pays qui ciblent le « quart de finale » de cette 30e CAN que le pays organisateur, la Guinée équatoriale, vient de sauver en se qualifiant dans un sursaut d'orgueil après avoir accepté de couvrir la décision scabreuse du Maroc. Aujourd'hui, l'Algérie, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Ghana, la Tunisie et la Zambie, qu'on croyait un cran au-dessus, devront s'essayer jusqu'à « l'étouffement » pour gagner une lampée d'oxygène. Car monter au pinacle sur des échos médiatiques mène, souvent, au résultat de Charybde en Scylla. A l'apoptose. Et, loin, de moi de passer pour un chroniqueur « incontinent bavasseur », il faut reconnaître que nos Verts ont cru se « pousser du col » au lieu d'être toujours au taquet. Le spectre de la CAN 2013 risque de se « repointer » même si Courcuff est actuellement sur la belle pelouse de Malabo face aux « lionceaux » de la Teranga. Il fera encore chaud et humide. Ce sera pour tout le monde, la tâche sera rude. Il ne s'agira pas pour autant de « peindre une girafe » et croire qu'on cherche l'Arlésienne. Il n'y aura ni prolongations, ni tirs au but. Même le goal average est particulier. Il n'est pas indiqué de croire à une « déconvenue » du Ghana. L'Algérie n'a qu'un seul choix pour ressusciter et tenter de vivre plus longtemps. C'est simple comme la codification du football datant de 1848 signée à l'Université de Cambridge, en Grande-Bretagne. En évitant la spéculation qui est un luxe contrairement à l'action qui, elle, est une nécessité, les joueurs algériens sauront trancher pour ne pas démentir Henri Bergson. A Malabo, en cette fin d'après-midi où le crépuscule enveloppera la vue générale, « l'affaire » du Sénégal sera une « affaire » algérienne. Ce sera la responsabilité des joueurs qui devront se racheter et éviter aux 40 millions de supporters angoissés cette « manie » d'équipe qui gagne en jouant mal et qui perd quand elle joue bien. Sinon, « kraou aâlina Sanigal ».