Algérie - A la une

Vaccination des enfants: «Revenir aux fondamentaux»



«L'Algérie a toujours su donner des programmes de vaccination par rapport aux maladies transmissibles, en particulier les maladies de la première enfance, les maladies bactériennes, les maladies virales, pour protéger les enfants et leur permettre la croissance normale. Donc à l'occasion de la Journée de l'Enfance (1er juin), le ministère de la Santé a voulu reprendre et offrir l'opportunité aux parents de vacciner leurs enfants, ce qui est très louable», a déclaré jeudi, Dr. Mohamed Bekkat Berkani, président du Conseil de l'Ordre national des médecins, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3.Pour l'intervenant, «il faut essayer aussi d'aller au-devant des maladies chroniques». «Il est clair qu'avec l'allongement de l'espérance de vie qui est de l'ordre de 78 ans, alors qu'en 1962 elle était entre 40 et 45 ans, ça permet l'émergence de maladies chroniques et toutes sortes d'autres maladies qui font que la prévention, en particulier pour le cancer, la prévention est plus que primordiale pour l'individu et pour la santé publique en général», ajoute-t-il à ce propos.
Interrogé sur la réapparition du paludisme, l'intervenant estime que ce sont des «maladies qu'il faut surveiller étant donné la circulation des personnes aux frontières avec les pays de l'Afrique subsaharienne qui sont encore des foyers paludéens». «Je vous rappelle que le paludisme avait été vaincu en Algérie, dans les années 70 avec de véritables réseaux de lutte contre les foyers (de contamination). Maintenant, c'est une surveillance accrue qui doit se faire pour des maladies réémergeantes. Et on a eu à signaler des cas sporadiques de rubéole, de rougeole, d'oreillons, et toutes ces maladies virales qu'on a tendance à oublier», note M. Bekkat.
Insistant sur l'obligation de la vaccination pour les enfants, l'intervenant rappelle qu'il y a une quinzaine d'années «le carnet de vaccination était exigé lors de l'inscription d'un enfant dans les écoles». «Il faut revenir à ces fondamentaux pour enlever ce genre de préoccupations, ce genre de risques d'épidémies, pour se consacrer à des menaces d'autres natures qui menacent le monde», explique l'invité de la Chaine 3.
Interrogé sur le rôle des certaines institutions de santé, l'intervenant explique que des organismes comme «l'INSP et l'Agence de sécurité sanitaire, mais aussi le ministère de la Santé, ont un rôle de veille sanitaire pour surveiller la circulation de virus». «En fait, c'est multisectoriel. Vous avez l'assainissement de l'environnement. Par exemple, si on prend le paludisme, dont le vecteur est un moustique, quand vous enlevez l'habitat de ces parasites, automatiquement vous coupez la chaine de transmission. Car il ne s'agit pas que du ministère de la Santé. Vous avez les autorités locales, l'environnement au niveau des communes et des daïras…» affirme, encore, l'intervenant.
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