Algérie - Revue de Presse

USM Bel-Abbès - Belkacem Aïda (Président)



«Je suis outré par ce qui s’est produit à El-Harrach» Au lendemain de la défaite d’El-Khadra face à l’USMH, nous avons rencontré le boss bel-abbésien, M. Belkacem Aïda au stade du «24 Février 56» où il suivait, de près, les matchs des jeunes, cadets et juniors, entre l’USMBA et l’IS Tighenif. C’était un président très outré par ce qui s’est passé jeudi, au stade d’El-Harrach notamment l’arbitrage scandaleux qui a privé, selon lui, son équipe du point du match nul. Suivons-le. - Votre équipe a réussi à tenir bon durant tout le temps réglementaire mais elle a fini par craquer dans le temps additionnel, un commentaire? - Je pense que le plus important est qu’on soit sortis indemnes de cette partie et cela est le plus important à mon avis car si on n’avait pas perdu face à El-Harrach, on serait jamais là, aujourd’hui, chez nous. Si le football national prend cette direction vers le fond de l’abîme, c’est à cause de ces pratiques négatives qui nuisent à notre football. Si les responsables de notre sport du pays ne prennent pas de décisions fermes contre les fauteurs, ce n’est plus la peine de se poser de questions quant à l’élimination de nos représentants à l’échelle internationale dès le premier tour, alors que dans un passé récent, ils atteignaient les finales et remportaient même des coupes.- Soyez plus explicite, que vous est-il arrivé exactement à El-Harrach? - Je suis vraiment outré par ce qui s’est passé face à l’USMH. On a subi des intimidations dès notre arrivée. Certes, cela ne nous est pas étrange mais après tout ce n’est qu’un match de football. Au moment où les responsables du pays font tout pour bannir cette bête immonde qu’est la violence, certaines équipes le font indirectement malheureusement. Nos amis harrachis, malgré tout, on les comprend, ils jouent l’accession mais ce qu’ils nous ont fait subir tout au long de la partie pour gagner n’honore guère l’image des Algérois. Nous, aussi, on n’a besoin de points. De plus, il y avait trop de monde dans la main courante, même M. Kestali, le délégué de match fut dépassé. On a reçu toutes sortes de projectiles des tribunes à la mi-temps. Notre tort c’est d’avoir tenu la dragée haute à l’USMH. Mais, s’il y avait un arbitre courageux, avec tout le respect que je dois à M. Ferdid de Sétif, l’USMH n’aurait jamais pu nous battre même dans son chaudron de Lavigerie. - Que lui reprochez-vous donc? - Il n’est pas dans mes habitudes de critiquer les arbitres car il y en a qui peuvent les contrôler, ce sont leurs responsables, au contraire. Je suis de ceux qui les félicitent quand ils font une partie exemplaire, d’ailleurs, nous l’avons fait à plusieurs reprises même quand nous avons subi des contre-performances. Comme vous pouvez le constater, c’est la seconde fois que je parle de l’arbitrage après celui du match qu’on avait perdu face à Boufarik. Je reproche à cet arbitre d’avoir ajouté 17 minutes de temps additionnel soit 7 en 1ère mi-temps et 10 en 2e mi-temps. Il cherchait à tout prix à nous réduire pour que notre adversaire marque mais cela ne s’est pas produit à cause de la ténacité de notre équipe. Le comble c’est qu’il a dit aux joueurs que tant l’USMH n’a pas marqué, je ne sifflerai pas la fin partie. Comment voulez-vous que les équipes réussissent leurs sorties avec de pareils arbitres, peureux. - Pensez-vous que les dirigeants harrachis avaient exercé une certaine pression sur lui ? - Moi, je ne pense à rien et à tout, mais franchement, il n’était pas autoritaire. J’espère que la télévision montrera les séquences. Je trouve que cela est insensé et indigne de la part d’un arbitre qui refait surface après une absence. Il nous a vraiment privés du point du nul, je le laisse en son âme et conscience. - A vous entendre parler, vous êtes dégoûté par ce qui touche notre championnat ? - Et comment ! Parfois, je me dis, soit, je suis un fou, soit, je suis un malade ou, tout simplement, c’est le monde qui m’est indifférent. Au moment où nous cherchons à condamner de vieux tabous et professionnaliser les esprits en instaurant des programmes ambitieux dignes de clubs européens, voilà, que chez nous on est encore au stade de sujets d’arbitrage et ses répercussions négatives sur le football. Chez nous à Sidi-Bel-Abbès, à chaque fois que nous recevions, nous distribuions au public notre petit journal intitulé «La Gazette d’El-Khadra» où nous invitons notre galerie à respecter les décisions de l’arbitre et d’être fair-play et aussi nous lui faisons rappeler les lois du football, pour connaître ce jeu à onze, alors que d’autres utilisent d’autres pratiques pour atteindre leur but. - Cela vous avance des idées ? - Justement, si c’est comme ça, nous comptons recevoir l’an prochain dans notre ancien stade celui des «Trois Frères Amarouche» (ex-Paul André) pour jouer seulement l’accession, le temps de rénover le terrain du celui du «24 Février 56» et puis nous retournerons là-bas car en nationale 1 nous avons une moyenne de 50000 spectateurs. - Mais, il faut d’abord penser assurer votre maintien pour réaliser votre objectif ? - Sur ce point, je suis d’accord avec vous. Je pense que nous avons fait le meilleur recrutement possible au mercato, heureusement pour nous. Nous avons des joueurs aguerris qui peuvent nous assurer le maintien. Si nous avions joué dans un autre stade, on pouvait largement les battre avec un arbitrage impartial car ce dernier peut complètement vous fausser la partie. - Côté financier, comment se porte l’équipe? - Sur ce plan, El-Hamdoullah, nous ne nous plaignons pas pour l’instant. Nous allons régler les salaires des joueurs dans quelques jours. Nous sommes à jour presque avec les fournisseurs et pour cela je tiens personnellement et au nom des sportifs de toute la ville à remercier M. le Wali de Sidi-Bel-Abbès pour toute l’assistance qu’il porte au sport dans la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, que je salue d’ailleurs pour ses multiples visites à la résidence du club et au stade pour parler aux joueurs, sans oublier bien sûr le P/APW, le P/APC ainsi que les sympathisants du club pour tout l’intérêt qu’ils portent au club. Notre objectif demeure de donner à l’USMBA ses propres ressources de financement à l’avenir. - Qu’avez-vous à nous dire pour conclure cet entretien ? - Je tiens à apporter quelques précisions concernant mon départ rapporté par une certaine presse. Je dis que pour terminer ma mission à la tête de ce prestigieux club de l’USMBA, il faut certaines conditions comme par exemple la revue de la composante générale du club. N’est membre que celui qui cotise avec son propre argent. L’USMBA est un grand club, il doit être entouré de grands messieurs qui se font respecter par d’autres. Je souhaite aussi que tous les clubs de la wilaya travaillent pour alimenter le club phare. J’espère que Sidi-Bel-Abbès aura deux représentants au moins à l’avenir dans les paliers supérieurs et plusieurs autres dans les autres paliers. C’est comme çà qu’on fera progresser le football dans notre région !





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