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L'économie américaine continue de créer des emplois à un rythme robuste même si le taux de chômage a légèrement augmenté en mars, laissant à la banque centrale (Fed) une marge de man?uvre pour poursuivre le mouvement de relèvement progressif de ses taux.Selon les chiffres du ministère du Travail publiés vendredi, l'économie a créé 215 000 nouveaux emplois le mois dernier, 15 000 de plus que les prévisions médianes des analystes. C'est un peu moins qu'en février, mais les entreprises américaines affichent toujours leur dynamisme, les embauches dépassant la barre des 200 000 chaque mois durant ces trois derniers mois. Malgré cette hausse soutenue, le taux de chômage est remonté d'un dixième de point à 5%, à cause des nouveaux entrants sur le marché du travail.Le taux de participation à l'emploi, qui mesure ceux qui ont un emploi ou en cherchent un activement et qui est depuis la récession de 2009 à un plus bas historique, est remonté à 63%, son plus fort niveau en deux ans.Cela représente près de 400 000 personnes revenant sur le marché de l'emploi et explique en partie la légère remontée du taux de chômage en mars.A 5%, celui-ci revient à son niveau de décembre, après avoir atteint 4,9% pendant les deux premiers mois de l'année, ce qui était son seuil le plus bas en huit ans. Les analystes s'attendaient à ce qu'il reste stable.La Maison Blanche s'est félicitée dans un communiqué du "rythme robuste des créations d'emplois", soulignant qu'en 73 mois d'affilée, la plus longue période de croissance d'emplois, le secteur privé avait créé 14,4 millions d'emplois."Voilà un autre bon mois pour les embauches aux Etats-Unis, ce qui va nourrir encore les attentes d'une hausse des taux qui s'approche, mais il y a des signes d'un affaiblissement de la croissance qui indiquent que [la Fed] devrait être prudente et patienter jusqu'à ce que l'économie mondiale montre davantage de vigueur", a estimé Chris Williamson, économiste en chef pour Markit. Approche "prudente"Les indicateurs économiques ont en effet été en demi-teinte au premier trimestre ce qui fait penser que la croissance du produit Intérieur Brut (PIB) de janvier à mars ne sera que de 0,6% après 1,4% au dernier trimestre 2015, selon une prévision de la Fed d'Atlanta. Ce rapport sur l'emploi conforte en tout cas la présidente de la banque centrale Janet Yellen dans son approche "prudente" sur la future hausse des taux, soucieuse de l'impact aux Etats-Unis de la faiblesse de l'économie mondiale. Pour Chris Low, de FTN Financial, avec "une croissance décente des emplois et une progression du taux de participation suffisante pour faire remonter le taux de chômage, la Fed devrait être satisfaite et encore plus patiente après ce rapport", juge Chris Low de FTN Financial. Le secteur des services est toujours le plus dynamique (+199 000) tandis que celui de la production de biens est toujours en berne (-4 000). Le secteur énergétique, affecté par la baisse des prix du pétrole a réduit ses effectifs de 12 000 après avoir été dans le rouge chaque mois depuis un an. Les emplois à temps partiel faute de pouvoir trouver un travail à temps plein, à 6,1 millions, n'ont pas baissé, tandis que le nombre de chômeurs atteint 8 millions. C'est ce que Janet Yellen met en avant lorsqu'elle affirme que, bien qu'à première vue il s'approche du plein emploi, le marché du travail "a encore une marge d'amélioration". "On ne le soupçonne pas si on regarde seulement le taux de chômage", a-t-elle expliqué cette semaine dans un discours en faveur d'une politique très accommodante. La santé du marché de l'emploi est un des deux mandats de la Fed, qui cherche aussi à maintenir une inflation saine pour l'économie. De ce côté-là, le rapport du ministère du Travail apporte un point positif. Les rémunérations, observées de près par la Réserve fédérale qui voudrait voir l'inflation se relever vers un objectif de 2%, ont rebondi en mars, le salaire horaire moyen gagnant 7 cents à 25,43 dollars après en avoir perdu 2 en février. "Il y a encore à faire pour dynamiser la croissance des salaires, en investissant dans les infrastructures, la formation (...) et en relevant le salaire minimum", a noté Jason Furman, qui préside le Cercle des conseillers économiques de la Maison Blanche.


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