Algérie - Revue de Presse


L?année 2005 commence, pour le monde, dans un climat de malheur et de deuil. Le bilan de la catastrophe qui a ravagé plusieurs pays asiatiques dépasse aujourd?hui le seuil de l?effroyable. L?humanité n?est toutefois pas au bout de son indicible peine : le chiffre des pertes est éligible à la hausse. La tragédie des populations mortifiées par le terrible raz-de-marée est atténuée par le formidable élan de solidarité internationale. La vie doit en effet reprendre tous ses droits après l?épouvantable drame, et c?est le devoir de la communauté internationale, de chaque citoyen du monde en fait, de se porter au secours de sinistrés qui ont faim, froid et soif. L?ampleur de la tâche est colossale et nécessite des moyens à la mesure de l??uvre de reconstruction que tous les pays si durement touchés par le tremblement de terre ne peuvent pas assumer seuls. Car, à une ou deux exceptions près, il s?agit de pays démunis, et ils n?avaient pas les capacités de faire face à l?impact brutal du séisme. Sur tout le pourtour de l?océan Indien, les Etats riverains ne disposent ainsi pas d?instruments technologiquement fiables pour évaluer l?activité sismique dans les fonds marins. Des Etats plus avancés - c?est le cas de l?Amérique - auraient eu le temps de prévenir leurs citoyens dans un tel cas de figure et de les évacuer loin des zones exposées à un raz-de-marée du type de celui qui a balayé l?Asie. C?est pourquoi la solidarité bien comprise devrait aussi avoir son prolongement dans un transfert de technologie dont on s?aperçoit qu?il est vital pour l?équilibre de la planète et l?intégrité de ses populations. Le choc des tsunamis a été entendu par les grands décideurs dans le monde, et il apparaît à l?évidence que les pays les plus riches ont pris la mesure d?une détresse qu?ils ne peuvent pas se contenter d?observer en spectateurs compatissants. Personne, dans une telle situation, ne peut en effet se suffire de charitables professions de bonne foi. Car la tragédie qui a précipité l?Asie dans le cauchemar signale d?abord jusqu?à quel point c?est toute la planète qui se porte mal et se trouve menacée par cette inquiétante montée du péril sismique, de cette dégradation grandissante des climats aggravée par l?action meurtrière des gaz à effet de serre sur la biodiversité. Les catastrophes ne sont pas au bout du compte une fatalité pour les peuples pauvres. Le monde est très largement, désormais, ce village global où le combat pour la vie est plus que jamais une cause commune.


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