Algérie - Revue de Presse

Grâce à l?argent du pétrole, le bras de fer entre le gouvernement et le CNES a été évité, l?un et l?autre convergeant sur le constat que l?Algérie est sortie de la zone rouge. Mais tous deux campent sur leurs positions anciennes : si pour Ouyahia, le gouvernement a une part essentielle dans l?embellie économique, pour Mentouri, le président de l?institution, il n?en est rien, au vu de la persistance de la difficulté à résorber les retards dans les domaines stratégiques, l?aisance financière retrouvée n?ayant abouti qu?à dégeler l?économie. L?analyse froide et universitaire de ce dernier tranche avec l?avalanche de chiffres du chef du gouvernement. On se retrouve dans une situation classique, mais qui n?arrange rien car l?heure n?est pas au débat d?école : l?Algérie est dans l?urgence de mettre le plus vite possible à profit l?atout inespéré du prix élevé du pétrole pour renouer rapidement avec la croissance. Le temps est compté, car rien n?exclut un retournement brutal du marché pétrolier. Les conséquences seraient désastreuses pour les Algériens qui ont commencé à croire, pour la première fois, en une réelle sortie de la crise économique, espérant qu?assez rapidement les questions cruciales de l?emploi, du logement et du pouvoir d?achat seront réglées, certains anticipant même en se livrant à une consommation de type des pays développés. Aussi s?impose dans l?immédiat aux décideurs de s?écouter et surtout d?écouter tous ceux qui, sans être dans le pouvoir, ont quelque chose à dire et à proposer. Dans la société politique et civile, existe un immense réservoir d?idées et de propositions susceptibles de se traduire rapidement en actes économiques. Il y a un consensus national à forger rapidement sur les choix économiques essentiels et sur les démarches concrètes : devenus coutumiers, les tête-à-tête et les dialogues réduits à deux ou trois partenaires (gouvernement, UGTA, patronat, CNES) ne peuvent prétendre prendre en charge des tâches qui sont l?affaire de la collectivité nationale, dans sa diversité et sa complexité. Comme la démocratie, l?économie ne se construit pas dans l?exclusion, la pensée unique ou les pensées restreintes. Surtout quand l?urgence et la nécessité frappent à la porte.
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