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Urgence d'entamer le don d'organes cadavériques (spécialiste)



Urgence d'entamer le don d'organes cadavériques (spécialiste)
Le Dr Hafidha Chaimi, néphrologue dans un établissement privé a souligné jeudi à Alger la nécessité d'entamer l'opération du don d'organes cadavériques en faveur de malades dont l'état nécessite une greffe."Le don d'organes des personnes vivantes se fait chez nous, mais il est indispensable de démarrer le don d'organes cadavériques pour permettre de sauver des vies", a-t-elle à l'APS, en marge de la 7ème journée portes ouvertes sur le don d'organes, organisé par l'association Don d'organes, Biloba.Se référant aux enquêtes réalisées par l'association Don d'organes, Biloba, elle a indiqué que la population souffrait d'un manque criant d'informations à ce sujet, appelant à une sensibilisation accrue en donnant des explications et des précisions pour les sensibiliser à faire don de leurs organes afin de permettre aux malades de vivre et d'éviter des souffrances."Pour une certaine catégorie de malades, la greffe d'organes est la seule alternative à une mort certaine", a-t-elle dit, soulignant que le développement de la greffe en général est indiscutablement lié à l'évolution du don d'organes.Elle a relevé dans ce sens qu'entre 2010 et 2013, quelque 499 greffes de rein sur des donneurs apparentés avaient été effectuées à travers le territoire national, avec une moyenne de 125 greffes par an, alors que celles de la cornée étaient de 959 durant la même période.La spécialiste a ajouté également que 7 greffes seulement du foie avaient été réalisées alors que celles des cellules souches hématopoïétiques s'élevaient à 967, avec une moyenne de 226 greffes par an.Le Dr Chaimi a affirmé qu'actuellement le don d'organes était en deçà de la demande, sans cesse croissante.Elle a relevé qu'en Algérie il y avait plus de 19.000 insuffisants rénaux, dont 4000 nouveaux cas chaque année, certains nécessitant une greffe pour leur sauver la vie.Concernant l'avis religieux à l'égard du don et du prélèvement d'organes sur des cadavres, l'imam de la mosquée de Hydra, Djeloul Kessoul, a affirmé que l'ensemble de la communauté des oulémas était unanime à autoriser cette pratique pour permettre aux personnes de vivre, soulignant (en se referant au Saint Coran) que celui qui sauve une vie, c'était comme s'il sauvait l'humanité entière."Il faut juste avoir le consentement du donneur ainsi que de son entourage pour effectuer cette opération", a-t-il assuré.L'Association Don d'organes Biloba, se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l'importance du don d'organes des personnes vivantes ou après la mort."Biloba" est une espèce d'arbres répandue au Japon qui a résisté à la bombe nucléaire d'Hiroshima, lors de la deuxième guerre mondiale.


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