Algérie - Revue de Presse

Université Les grèves se suivent et se ressemblent


A l'instar des précédentes années universitaires, ce premier trimestre de l'année 2007-2008 s'achève sur fond de contestations. Les actions de protestation enclenchées çà et là à travers les campus et les résidences universitaires du pays, depuis maintenant plus d'un mois, dénotent d'un malaise persistant qui risque de se poursuivre, au départ du deuxième trimestre, si entre temps, rien n'est fait par la tutelle, pour apaiser une tension, qui semble faire tache d'huile. Les innombrables communiqués qui émanent presque quotidiennement, des organisations estudiantines confirment ce malaise ambiant et ce climat de tension largement perceptible dans les universités et les cités U. Ce sont les mêmes revendications qui sont à l'origine de la grogne estudiantine. Face au « manque de places pédagogiques, de bibliothèques, de salles de travaux dirigés, d'encadrement, d'internet etc... aux conditions d'hébergement, de restauration, de transport et d'insécurité au niveau de certaines résidences », les organisations estudiantines affirment souvent essuyer des fins de non recevoir à leurs doléances de la part des responsables concernés. Une situation qui, de l'avis de ces organisations, risque de pousser vers une multiplication des actions de protestation qui aura certainement un impact désastreux sur tout le secteur de l'enseignement supérieur. A Oran, les résidents de la cité « Le volontaire » avaient organisé en fin de semaine écoulée un rassemblement de protestation à l'entrée de la cité et avaient même menacé de bloquer l'accès à la circulation automobile sur le principal axe reliant l'ENSET à Es-Sénia. Pas loin de cette résidence, les résidentes de la cité « 30ème anniversaire » menacent de recourir à des actions de protestation si leurs revendications ne sont pas prises sérieusement en charge dans les plus brefs délais. Le même climat de tension est signalé du côté de l'université de Oued Souf. Selon un communiqué de l'UGEL, les étudiants entament depuis hier une grève ouverte, pour dénoncer le manque d'encadrement et les conditions «désastreuses» de prise en charge sociale des étudiants. Dans l'Est du pays, quelque 10.000 étudiants sont entrés en grève depuis samedi, à l'appel de la même organisation estudiantine. A l'origine de la protestation, les critères retenus pour l'évaluation des étudiants en LMD, qui serait à l'origine du taux élevé de recalés. A quelques exceptions près, ce sont les mêmes problèmes (surcharge, manque de moyens pédagogiques, problème d'orientation, non-respect du volume horaire etc...), qui seraient, selon l'UGEL, à l'origine des actions de protestation qui ont été enclenchées au niveau des universités et résidence de Biskra, de l'Institut des sciences politiques d'Alger et du centre universitaire Larbi Tebessi de Tébessa. A Tiaret, après les étudiants en sciences vétérinaires, qui ont opté la semaine dernière pour la grève, ce sont les étudiantes des différentes résidences qui ont décidé, à partir d'hier de paralyser leurs cités à travers des actions de protestation. Enfin, et selon cette même organisation estudiantine, «20.000 étudiants de l'université de M'sila, entament depuis hier une grève ouverte suite à un conflit ouvert avec l'administration».
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