Algérie - A la une

Université Djilali-Bounaâma de Khemis-Miliana



Université Djilali-Bounaâma de Khemis-Miliana
Depuis sa création avec le statut d'Université, après avoir été pendant des années Centre universitaire, l'université Djilali-Bounaâma de Khemis-Miliana, née officiellement en juin 2012, après l'annonce faite à partir de Laghouat par le président de la République en décembre 2011, elle n'a pas cessé de voir ses effectifs croître au rythme de 2 500 à 3 000 étudiants chaque année.L'ITMA (Institut de technologie de l'agriculture) a été l'embryon qui a donné naissance au Centre universitaire lequel centre a été le père de l'actuelle université qui compte maintenant un effectif de quelque 25 000 étudiants.
Certes, par rapport à des universités comme Blida ou Chlef, entre autres, cet effectif paraît relativement moyen. Cependant, si ces effectifs ont évolué à un rythme rapide, cela n'a pas été suivi par une évolution des capacités d'accueil puisque pour ces 25 000 étudiants, l'université Djilali-Bounaâma ne dispose que de 11 000 places pédagogiques dont 1 000 ont été ajoutés en 2016 après le réaménagement de ce que fut le CEA (Collège d'enseignement agricole) éteint depuis quelques années déjà .
On indique que ces effectifs continuent à s'accroître malgré les quelque 2 000 qui achèvent leurs licences mais qui s'inscrivent pour la plupart en Master 1.
Le développement de cette Université a été prévu depuis plus d'une décennie et en 2004, le ministre de l'Enseignement supérieur, lors d'une de ses visites au campus, avait annoncé la création de 8 000 nouvelles places pédagogiques et la construction de structures annexes telles que la Bibliothèque centrale, le restaurant de 1 000 places et le rectorat entre autres.
Selon nos informations, depuis cette date aucune des 8?000 places pédagogiques annoncées n'a été livrée. Seul un lot de 2 000 places est en construction et connaît un taux d'avancement qui ne dépasse pas les 60% et le rectorat est à plus de 80%.
Pour faire face à ces contraintes, les responsables de l'université prévoient un train de mesures pour gérer la situation et assurer une rentrée dans les meilleures conditions possibles. En effet, il est prévu, si besoin est, que les cours et autres TD, auront lieu jusqu'à 20 h, de réduire les moments d'intercours de 10 à 5 mn pour gagner une séance par jour, d'augmenter les effectifs des groupes de TD de 30 à 40 pour les sciences humaines et de 25 à 30 pour les autres filières scientifiques.
Pour pouvoir fonctionner jusqu'à 20 h, il sera demandé à la DOU d'assurer le transport.
Pour ce qui est de la rentrée 2018-2019, il est souhaité la livraison, au moins, d'un premier lot de 2 000 places pédagogiques sur les 8 000 projetées, quitte à l'isoler des différents chantiers pour pouvoir assurer cette rentrée-là dans des conditions moins contraignantes que celles de cette année. Tout comme il est souhaité que la Bibliothèque centrale soit achevée et équipée car, dans sa configuration, des espaces sont aménagés et utilisés à des fins pédagogiques. S'agissant de l'hébergement, il avait été prévu depuis quelques années la construction d'une résidence de 2 fois 2 000 lits, mais le projet, frappé par la mesure de gel, n'a pas été entamé à ce jour. De ce fait, pour pallier le déficit la seule solution est donc de renforcer les moyens de transport.
Questionnés au sujet de ces contraintes, des économistes trouvent qu'il n'est pas normal, rationnellement, de continuer à assurer les cours magistraux notamment pour les sciences humaines, tout au moins, de la manière classique et traditionnelle alors que ces cours peuvent être dispensés «on line» via Internet qu'il suffit d'étendre et de développer, cela permettrait de faire des économies d'espaces, de temps, de transport et de dépenses considérables. «De nombreux pays utilisent ce moyen qui existe chez nous», nous dit-on. Autre observation avancée par les personnes interrogées : «L'Etat assure gracieusement la gratuité de l'enseignement dans les 3 paliers de base et même jusqu'à l'obtention de la licence. Pour ce qui est des études de Master et de doctorat, il s'agit d'un choix de l'intéressé et ce choix, c'est à lui d'en assumer les frais», et à ces sources d'ajouter : «quand on sait que certaines formations dans des écoles privées coûtent 250 000 DA, il y a quelque chose d'illogique.»



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)