Algérie - Revue de Presse

Université de Sidi Bel-Abbès



Soutenance d’un mémoire de magistère consacré au «parler jeune» «Représentations langagières des jeunes de la ville de Sidi Bel-Abbés» était le sujet d’un mémoire de magistère soutenu, lundi dernier, à l’université Djillali Liabès par Amina Tali, une jeune étudiante de l’antenne locale de l’école doctorale de français. Consacré pour la première fois au parler jeune, tel qu’il se manifeste aujourd’hui dans la capitale de la Mekerra, ce travail de recherche de sociolinguistique descriptive a obtenu la mention bien du jury présidé par Mme Fewzia Sari, professeur à l’université d’Oran. Structuré en deux parties, -la première précisant le cadrage théorique sur le Contact des langues dans le contexte sociolinguistique algérien, la seconde présentant les résultats commentés d’une enquête sur les façons de parler des jeunes bel-abbésiens- le travail d’Amina Tali apporte un éclairage certain sur les pratiques et les représentations langagières dans une ville devenue en peu de temps multilingue et multiculturelle par l’afflux d’étudiants, de fonctionnaires, de travailleurs manuels et d’étrangers... Phénomène qui aurait permis, d’après elle, «la pratique de plusieurs langues dans une même conversation et conduit par ce fait à des changements linguistiques notables, notamment chez les jeunes. «L’étude des échanges langagiers en milieu urbain, carrefour de rencontre des langues, permettra à la jeune universitaire de découvrir ainsi une réalité sociolinguistique imprégnée d’une multitude d’emprunts et d’alternances codiques, qui s’observent particulièrement dans les pratiques linguistiques des jeunes locuteurs à Sidi Bel-Abbès, et cela jusqu’à être intégrés dans leurs façons de parler (...) C’est ce qui explique, fera-t-elle observer, ce pourquoi le parler des jeunes bélabbésiens est doté d’un nombre important de mots empruntés à la langue française (...) qui ont dû subir, avec leur intégration dans le parler bélabbésien, des modifications au niveau de la prononciation et même parfois au niveau du sens... Le fait se remarque surtout dans l’emploi des verbes issus du vocabulaire français et qui sont conjugués directement en arabe... C’est ce curieux particularisme linguistique qui distingue le mieux, dira-t-elle, le parler algérien de celui des autres pays arabes». A l’appui de son argumentaire, elle soumettra à l’analyse, à partir de conversations enregistrées, une infinité d’exemples de ce langage mixte arabe algérien/français à travers la répartition sémantique des emprunts et leur intégration phonologique, morphologique et sociale. Dans un rapport d’introduction à la soutenance présenté au jury, Mme Marinette Matthey, Professeur à l’université Stendhal de Grenoble (France), se déclarera satisfaite du résultat des recherches de la jeune universitaire algérienne, relevant au passage que le travail de celle-ci s’impose véritablement comme «un plaidoyer pour la reconnaissance du ‘parler jeune’, qui fonctionne comme un ‘we-code’ fondé sur l’alternance et le mélange, mais qui est également marqué par le prestige de la langue française, considérée comme la langue de la modernité, notamment en raison de l’usage très fréquent d’Internet que font les jeunes algériens». A. Abbad





Félicitations
Boumedine Nadjah - étudiante - sétif, Algérie

05/07/2011 - 16658

Commentaires

fèlicitation pour cet article je vous souhaite boucoup de rèussit et plusieur trionfle
haddouche houria - etudiante chez mell tali - ain temouchent, Algérie

22/01/2011 - 10538

Commentaires

félicitation Mlle tali pour ce travaille et bon contuniation
ziane nadjiba - etudiante chez mle tali - ain temouchent, Algérie

14/01/2011 - 10275

Commentaires

D'abord toutes mes félécitations M.tAli.Après avoir lu plus au moin une facette de ton travail ,permettez moi de vous dire que c'est un travail très original,j'ai boucoup aimé cette réflexion très intélligente.enfin ,ne penses-tu pas que le parler jeune est à l'origine d'une tentative sociale pour reconstruire l'image de soi et de l'identité algeriènne?en outre le parler qui existe maintenant à cette ville et qui s'attache vigoureusement à un passé orageux ,raison à laquelle je pense que ce phénomène langagier est un amalgame de différents parlers qui remonte à l"historique du pays et de la ville courtoise.
sayah lahcene - enseignant - Télagh, Algérie

05/09/2010 - 6396

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