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Université de Jijel : Colère chez les enseignants du département Sciences-Po


Après le sit-in du 3 janvier, une vingtaine d'enseignants du département de sciences politiques de l'université Mohamed Seddik Benyahia de Jijel sont revenus à la charge, lundi dernier, pour observer un deuxième sit-in devant le siège du rectorat.Cette seconde montée au créneau fait suite, nous soulignent des enseignants présents sur les lieux, à la réaction jugée «inappropriée» du doyen de la faculté de droit et sciences politiques, qui, dans un communiqué, dont nous détenons une copie, a qualifié la réponse des enseignants protestataires à sa première lettre adressée au recteur, le Dr Hamza Amirèche, «d'infraction» en soutenant qu'il «se pourrait que les signatures des présents au sit-in aient été utilisées par le rédacteur de la lettre», ajoutant que ce communiqué vise à «dévoiler les man?uvres tendant à induire en erreur la famille universitaire et l'opinion publique» et de préciser qu'il ne s'agit «nullement d'une réponse aux enseignants».
Les enseignants que nous avons rencontrés sur les lieux se disent outrés par ce communiqué. Ils se sont postés devant le rectorat en arborant des écriteaux sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «Halte au mépris», «Solidaires ensemble pour redonner vie au département sciences politiques», «Tous contre la médiocrité et l'arrogance de nos responsables», «Non à la mise à mort de Sciences-Po» ou encore «La dignité de l'enseignant est au-dessus de toute considération».
Rappelons que ce conflit a débuté avec la lettre adressée par un collectif d'enseignants du département sciences politiques au recteur de l'université pour «rejeter les décisions prises, liées au transfert de nouveaux étudiants de 1re année vers la filière droit» vu la faiblesse du nombre d'inscrits. Grief contre lequel le recteur nous avait précisé qu'il n'était «pas possible d'ouvrir une filière avec moins de 10 étudiants». Si la situation relative aux inscriptions en master a été entre-temps résolue puisque des inscriptions ont été ouvertes et la finalisation des dossiers poussée jusqu'à ce mercredi, 13 janvier, les projecteurs demeurent toujours braqués sur la possibilité d'encadrer de nouveaux doctorants, doléance pour laquelle le recteur nous avait signifié que le dossier n'a pas été soumis au conseil scientifique dans les délais ajoutant qu'une convention avait été signée avec l'université de M'sila pour aider les postulants au doctorat.
Alors qu'il était prévu qu'une réunion soit organisée l'après-midi du lundi 11 janvier avec les enseignants du département sciences politiques au niveau de la faculté au campus de Tassoust (commune de l'Emir Abdelkader), le vice-président chargé de la formation supérieure de troisième cycle, l'habilitation universitaire, la recherche scientifique et la formation supérieure de post-graduation, le Pr Abdenacer Tilbi, a signé le même jour une annonce de prolongation du délai des étudiants sur la plate-forme dédiée au concours du doctorat 2020/2021 qui court désormais jusqu'au jeudi 14 janvier 2021.
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