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UNIVERSITE D'ORAN
Le coup d'envoi du 14e colloque international sur les stratégies de la traduction et plurilinguisme a été donné ce dimanche 21 et s'étalera jusqu'à aujourd'hui à l'Université d'Oran, en présence de plusieurs personnalités, spécialistes algériens et étrangers du monde de la culture linguistique.Plusieurs interventions dans différents thèmes sur les langues et la traduction seront à l'ordre du jour, notamment dans le domaine des cultures, les exigences du marché de la mondialisation, les opérations technologiques, économiques et industrielles, etc.Parmi les intervenants, l'auteur de Marguerite, l'écrivain et poète Ahmed Benchérif, président du Bureau des écrivains de Naâma, et membre de la société des poètes français, qui a présenté un thème sur «les limites de la traduction ou l'intraduisibilité» qui mène au drame.Ci-après le contenu de son intervention : «Dans la présente étude, je vais tenter d'expliquer un phénomène important dans la traduction qui est l'intraduisibilité dans l'énoncé que j'ai choisi comme titre qui est devenu une expression légendaire après l'Indépendance de l'Algérie.Dans cette optique, mon intervention va présenter un modèle d'expressions considérées comme “intraduisibles”, il s'agit plutôt d'une “lacune”, c'est-à-dire une absence littérale d'un mot, d'une expression ou d'une tournure de la langue d'origine dans la langue cible. Puisque chaque langue possède son fonctionnement propre, sa morphologie, sa phonologie particulière, sa vision du monde et sa manière de découper, d'agencer le réel.Chaque langue possède ses tournures idiomatiques, ses expressions propres, ses proverbes, sa culture.De même que si les modèles de l'activité traduisante diffèrent entre eux, ils concordent tous sur un point : ils tiennent compte, d'une manière ou d'une autre, de l'exigence de rester fidèle à l'original. L'expression “Hé ! Hé ! Hé ! .. c'est moi qui l'ai tué” (Ndlr : Roman de l'auteur), qui a coûté la prison pour un crime que Mohamed le héros n'a pas commis car l'administrateur qui est le président de la commission de discipline a mal interprété les déclarations du présumé coupable. Peut-on dire que les mots sont plus ou moins difficiles à traduire selon leur nature et selon l'expérience du traducteur ' C'est une question qui ne cesse de préoccuper les linguistes et les traducteurs. Je tenterai aussi de parler des méthodes employées par le colonialisme français pour instaurer un appareil judiciaire se substituant à celui existant, représenté par les “cadis”.Le magistrat indigène connaît mieux que le magistrat européen les mœurs et les coutumes de ses frères musulmans, qui constituent l'atmosphère dans laquelle il a été lui-même élevé. Il parle la langue de ses justiciables. Souvent, il les connaît personnellement et il sait le degré de considération ou de confiance que mérite chacune des parties. Il saisira les nuances qui échapperont à un étranger.Ainsi, il a plus de chances de discerner la vérité derrière l'attitude, les dires ou les réticences des plaideurs.Le magistrat européen, au contraire, ignore vraisemblablement le caractère, les coutumes et la langue des habitants. C'est un étranger qui a tout à apprendre. Obligé le plus souvent de recourir aux services d'un interprète, il risque à chaque instant de se tromper ou d'être trompé.» (D'Arthur Girault) mais «la France n'exporta pas aux colonies le principe de séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire et ce sont les administrateurs de cercle qui, avec des modalités différentes selon les territoires, furent souvent chargés de prononcer les sanctions répressives à l'égard des sujets indigènes. “Il n'était pas question d'étendre” “ce principe aux citoyens français et des juges professionnels furent progressivement chargés du fonctionnement de la justice française”. La troisième partie de cette étude s'étendrait sur l'importance des emprunts dans une langue et je donnerai des exemples illustrés dans le roman pour lesquels la traduction est difficile voire quasiment impossible». Fin de citation.





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